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À la Une : le témoin qui accuse Soro dans l’assassinat de «Kass»

C’est un témoignage-choc qu’a diffusé la chaîne de télévision France 24 sur les assassinats à Bouaké en 2004, dont celui du caporal « Kass ». Suite à la plainte pour torture, assassinat et crimes de guerre déposée le 7 mai à Paris contre Guillaume Soro et contre X, par des plaignants de nationalités ivoirienne et française, relative notamment à l’assassinat de l’ancien chef rebelle Ibrahim Coulibaly, dit « IB », France 24 a en effet recueilli le témoignage d’une des parties civiles au sujet, cette fois-ci, de l’assassinat de « Kass ».

Présenté par cette chaîne de télévision – partenaire de RFI au sein de France Médias Monde – comme étant un « proche » de Kassoum Bamba, ex-commandant de la base aérienne de Bouaké, assassiné dans la nuit du 20 au 21 juin 2004 dans la capitale de la Vallée du Bandama, ce témoin qui apparaît de dos sur l’écran de France 24, décrit avec force détails, dont nous nous dispenserons ici, comment le corps du caporal « Kass » a « été mutilé » et explique que la plainte déposée devant la justice française ne pouvait pas l’être « avant parce Soro était Premier ministre, dit-il. Après il était le président du Parlement (sic), ajoute ce témoin, et aujourd’hui, comme il est hors du pays, il est en France, nous avons préféré porter plainte en France », faisant ainsi allusion aux immunités judiciaires successives dont a bénéficié Guillaume Soro, étant rappelé que la défense de ce dernier dit avoir déposé plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre les plaignants.

Plus de couvre-feu à Abidjan

Côte d’Ivoire encore, avec la levée depuis ce matin dans le grand Abidjan, du couvre-feu lié au coronavirus. Les maquis pourront rouvrir après un mois et demi de fermeture. Mais la capitale économique ivoirienne demeure isolée du reste du pays jusqu’à la fin du mois.

Sur place, la presse traduit dans ses titres l’intérêt du sujet pour ses lecteurs.

Les uns pavoisent…

« Le déconfinement en marche », lance ainsi Le Mandat.

« La Covid-19 contenue, la vie reprend », clame Le Matin.

« Ouattara libère le grand Abidjan », se réjouit L’Essor.

Tandis que d’autres s’interrogent.

« Et si cet allègement était risqué ? », se demande le journal Le Rassemblement.

« Des parents d’élèves inquiets », souligne L’Inter.

« Attention, la Covid-19 pas encore fini ! », avertit la Une du quotidien Le Nouveau Réveil.

« Le pouvoir crée les conditions d’une nouvelle flambée des cas », accuse Notre Voie.

Quant au journal Le Sursaut, il a, dès sa Une, carrément donné la parole à un «  hygiéniste-naturophate » , lequel s’indigne : « Nous assistons aux fausses solutions contre la Covid-19 ».

Pour le quotidien ivoirien Le Temps, « le régime Ouattara (…) gère la pandémie dans un flou total, au détriment des populations. Qui sont visiblement livrées à elles-mêmes face au Coronavirus. Elles n’ont plus qu’à prier Dieu, pour éviter l’hécatombe sur notre sol », soupire Le Temps.

Alors ? Alors, au Burkina, le quotidien Le Pays souligne le paradoxe

Comme le souligne ce journal ouagalais, « le retour à la vie du grand Abidjan (…) intervient à un moment où les cas de Covid-19 sont en train d’atteindre des chiffres inquiétants. (Mais) l’isolement d’Abidjan de l’intérieur du pays et du reste du monde, a fait beaucoup de mal à la Côte d’Ivoire étant donné que cette ville est le poumon économique du pays (…) Alassane Ouattara n’a donc pas voulu exposer son régime à une éventuelle émeute de la faim. Et puis, il ne faut pas oublier que 2020 est une année électorale », souligne et explique à sa manière ce quotidien burkinabè.

Quand les Burkinabè se déconfinent

Les confrères ouagalais ne savent pas non plus où donner de la tête avec le Covid-19. Au Burkina, dans des lieux publics dont des marchés et lieux de culte, « le port de masque qui a pourtant été rendu obligatoire par le gouvernement depuis le 27 avril est le dernier des soucis pour des gens qui évoluent dans une promiscuité à rendre jalouses des sardines en boîte », constate ainsi pour s’en désoler Wakat Sera.

Lequel journal craint un « rebond de la pandémie ». Et ce quotidien ouagalais signale qu’au Burkina et ailleurs en Afrique, « les mesures de restrictions ont été levées dans la précipitation par les autorités, sous la forte pression des populations ». Ce qui conduit Wakat Sera à se demander si les autorités n’ont pas, justement, « manqué…d’autorité  ».

RFI

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