Accord subsidiaire signé par le Ministre Adama Coulibaly et la Fondation pour les Parcs et Réserves
mise en vigueur du contrat d’achat de réduction d’émissions de gaz à effet de serre
Ultime étape avant la mise en vigueur du contrat d’achat de réduction d’émissions de gaz à effet de serre autour du Parc national de Taï signé avec la Banque Mondiale le 30 octobre 2020, la signature de l’accord subsidiaire entre le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, et la Fondation pour les Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire, représentée par son président du Conseil d’administration Bernard N’Doumi, a eu lieu ce vendredi 1er octobre 2021 à l’immeuble Sciam au Plateau. Outre les deux parties signataires, étaient également présents le Directeur général de l’Environnement, Lavry Grah, représentant le ministre de l’Environnement et du Développement durable, et le Conseiller spécial du Premier ministre chargé de l’Environnement, Mamadou Fofana.
Cet accord subsidiaire, a indiqué le ministre Adama Coulibaly dans son allocution, a pour objet de rétrocéder, à la Fondation pour les Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire, la gestion des paiements aux bénéficiaires finaux du programme que sont les communautés rurales riveraines et les structures étatiques en charge de la gestion des forêts et des parcs, c’est-à-dire la SODEFOR et l’OIPR.
« Ces ressources devront aider, in fine, à la restauration du couvert forestier et à la lutte contre les effets des variations climatiques dans les cinq régions du Sud-ouest autour du Parc national de Taï, à savoir le Cavally, le Gboklè, le Guémon, la Nawa et San-Pédro » , a-t-il précisé.
Il importe, a poursuivi le ministre de l’Economie et des Finances, de relever que l’objectif du programme de réduction d’émissions autour au Parc national de Tai est de rétribuer, sur une durée de 5 ans (2021-2025), les efforts en matière de séquestration du carbone dans le cadre du mécanisme REDD+, à travers notamment les activités de reforestation, de conservation de la biodiversité et d’agroforesterie.
Il a ensuite saisi l’occasion pour rappeler que le contrat d’achat signé avec la Banque Mondiale porte sur un montant total de 50 millions de dollars US, soit environ 25 milliards de FCFA, pour un volume prévisionnel estimé à 10 millions de tonnes de CO2 équivalent, soit 5 dollars US la tonne.
« L’exclusivité d’achat du carbone sur la période du programme est également concédée au Fonds Carbone de la Banque Mondiale, conformément aux dispositions du Contrat d’achat précité. Quant au paiement des efforts de réductions aux bénéficiaires, il sera effectué par la Fondation pour les Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire, selon un manuel de procédure validé d’accord partie avec la Banque Mondiale et sous la supervision du département ministériel placé sous ma responsabilité » , a fait savoir le ministre Adama Coulibaly.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, une contrepartie évaluée à 1,2 milliard est attendue de l’Etat, pour la prise en charge des activités de coordination et de suivi-évaluation du programme. L’exécution du projet est assurée par le Secrétariat National du mécanisme REDD+, sous la tutelle technique du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. A ce titre, cette structure sera chargée d’évaluer annuellement les efforts de réduction en vue du paiement.
Le ministre de l’Economie et des Finances n’a en outre pas manqué de noter que cet important programme permet aujourd’hui, à la Côte d’Ivoire, de faire partie des six premiers pays à s’engager résolument dans « les transactions carbones » avec la Banque Mondiale et, partant, de faire l’expérience des marchés financiers dédiés au carbone. Il a alors invité chaque acteur à maintenir le cap en œuvrant résolument dans le sens de l’atteinte de l’objectif commun, à savoir réduire la déforestation et les émissions de gaz à effet de serre autour du Parc national de Taï.
Tout en rappelant que sa structure est un fonds fiduciaire reconnu d’utilité et dédié au financement des aires protégées en Côte d’Ivoire, le président du Conseil d’administration de la Fondation pour les Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire, Bernard N’Doumi, a, pour sa part, souligné que les paiements se feront uniquement sur la base des performances des bénéficiaires identifiés.
Quant au Directeur général de l’Environnement, Lavry Grah, il a déclaré qu’avant la présente signature entre le ministère de l’Economie et des Finances et la Fondation pour les Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire, la mise en vigueur du contrat d’achat était subordonnée à la satisfaction des conditionnalités suivantes : la mise à disposition d’un plan de partage des bénéficiaires, l’élaboration d’un manuel d’exécution et la mise à disposition d’un manuel de paiement. « Avec la signature du présent accord subsidiaire, il ne reste plus que la prise du décret relatif à la gestion des titres de réduction des émissions qui vient préciser les dispositions nationales en matière de gestion des réductions d’émission découlant des activités de lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts » , a-t-il fait remarquer.
SOURCE : SERCOM MEF