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BEDIE, Président de la plateforme CDRP présente un tableau sombre de la gestion Ouattara

Messieurs les Présidents de la Conférence des Présidents de la Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la Paix ;
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs et représentants des organisations internationales ;
Monsieur le Maire de la Commune de Cocody ;
Mesdames et Messieurs les Elus ;
Chères militantes, chers militants des partis politiques membres de la CDRP ;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs.

C’est avec beaucoup de bonheur que je vous retrouve, à nouveau, ce jour au siège du PDCI-RDA, après notre précédente séance de travail du mercredi 20 novembre dernier, tenue à mon domicile et consacrée à :
-la finalisation du cadre opérationnel de notre plateforme sanctionnée par la désignation des deux secrétaires permanents adjoints ; que je félicite une fois encore ;
-l’adoption du projet de manifeste de notre engagement à agir, efficacement et collectivement, dans l’intérêt de la sauvegarde des libertés publiques et de l’état de droit en Côte d’Ivoire.

Avant tout autre propos, Militantes et Militants de nos partis respectifs, permettez-moi de vous adresser mes chaleureuses salutations pour votre mobilisation pour le lancement des activités de notre plateforme politique, non idéologique, dénommée la Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la Paix, en abrégé CDRP.

Je voudrais, également, exprimer tout particulièrement notre gratitude à tous nos invités, dont la présence distinguée rehausse l’éclat et la portée de notre cérémonie.
Vous démontrez, ainsi, Chers invités, l’amour et le grand intérêt que vous portez pour notre cher pays, la Cote d’Ivoire.
Recevez, en retour, nos vifs et sincères remerciements.

Mesdames et Messieurs
La rencontre de ce jeudi 28 novembre 2019 a pour objet la signature du manifeste adopté la semaine dernière par les partis politiques membres de notre plateforme ; la Coalition pour la Démocratie, Réconciliation et la Paix, et le lancement officiel de ses activités.

En effet, le 15 octobre 2018, devant les périls que j’avais pressentis de notre démocratie, j’ai appelé, au cours du 6ème congrès extraordinaire de mon parti, le PDCI-RDA, les fils et filles de notre pays, épris de paix, d’équité et aspirant à une vraie réconciliation nationale pour une paix définitive et durable, à se regrouper au sein d’une plateforme non idéologique des partis politiques, des organisations de la société civile et des forces vives de la nation.
Cet appel patriotique a été entendu et partagé par chacun d’entre vous ; en témoigne l’affirmation de votre engagement à cette cause nationale, lors des visites fraternelles et d’amitié que vous m’avez rendues régulièrement à Daoukro.
Je vous en remercie.

En conséquence, jour après jour, examinant, conjointement au sein d’une structure ad’hoc, certaines préoccupations d’enjeu national, telle que la réforme de la CEI, nous sommes parvenus à constituer la présente plateforme ; laquelle est attendue par nombre de nos concitoyens.
Vous convenez avec moi que la réussite d’une telle œuvre, conçue avec patience et une approche méthodique et consensuelle ne peut que chagriner les fossoyeurs de notre démocratie ; adeptes de l’intimidation et de la violation des libertés publiques et des droits humains.
Que n’avaient-ils pas prédit en termes d’échec pour la création de notre union ?

Malgré leurs veines incantations, notre Coalition Politique, la CDRP, est bien là, comme vous le constatez vous-même.

Votre présence massive à cette cérémonie est le témoignage éloquent que la majorité des ivoiriens, dans toute leur composante sociale, aspire à la paix et à la réconciliation nationale pour une Côte d’Ivoire unie et prospère.

Il revient aux tenants du parti unifié RHDP unifié, exerçant le pouvoir d’Etat, de s’y résoudre désormais et d’admettre la réalité de l’existence de la Coalition pour la Démocratie la Réconciliation et la Paix, notre Coalition.

Les ivoiriens aiment la paix et désirent ardemment retrouver tous les ressorts sociaux indispensables à une vie harmonieuse et paisible.

Notre coalition s’engage à satisfaire ce noble idéal.

En conséquence, le Manifeste de la CDRP que nous proposons au peuple de côte d’Ivoire et dont lecture vous sera faite, tout à l’heure, par le Secrétaire Permanent de notre coalition, est un document :
– d’analyse de l’environnement socio-politique de notre pays ;
– de propositions d’engagement que prend la CDRP auprès du peuple de Côte d’Ivoire en vue de sauvegarder les acquis démocratiques et restaurer les libertés publiques et l’état de droit dans notre pays.

Mesdames et Messieurs.
Cette lutte est plus que nécessaire, car c’est une œuvre de salut public qui s’impose aux citoyens, amoureux de paix et de libertés que nous sommes.

C’est, donc, un véritable Contrat Politique et social que nous souhaitons établir avec le peuple souverain de Côte d’Ivoire !

Comme je l’ai affirmé au cours de ces derniers mois, notre pays a atteint, sous le pouvoir du RHDP Unifié, un niveau de régression sans précédent, dans tous les domaines de la vie de la nation.

La pauvreté s’est accrue dans les zones urbaines et rurales.
Cette paupérisation provient de l’incapacité du gouvernement à gérer efficacement les secteurs de production nationale.
Cela s’est traduit par :
-la mévente de certains produits de rente.
– l’absence de soutien du prix du café et du cacao, mettant nos braves populations paysannes, dans une situation d’extrême pauvreté.

Au plan de la démocratie.
Le Pouvoir du RHDP Unifié viole la Constitution et les lois de la République de manière constante.
Ainsi :
– de nombreux prisonniers politiques et militaires sont illégalement en détention ;
– des citoyens exprimant des opinions sur des faits de la société ivoirienne sont arrêtés de même que des élus, en dépit de leur immunité parlementaire ;
– des procédures judiciaires abusives sont engagées contre des anciens membres de gouvernement, au mépris des dispositions constitutionnelles ;
-la justice est instrumentalisée pour des procès politiques contre des élus sans égard de leur statut ;
– les institutions de la République sont devenues des caisses de résonnance au service du pouvoir autocratique RHDP unifié ;
– aux élections d’octobre 2018, certaines communes gagnées par l’opposition ont été mises sous tutelle de façon arbitraire, de même, des inversions éhontées de résultats ont été opérées dans d’autres communes.
Ces entraves à la liberté d’expression individuelle et collective sont des freins à l’exercice de la démocratie.

Par ailleurs, après avoir écartée l’opposition majoritaire comprenant la Coalition PDCI/CDRP et le FPI/ EDS des discussions sur la réforme de la CEI, le régime en place a installé, comme vous le savez, une nouvelle Commission Electorale aux ordres, malgré l’injonction de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, qui demandait à l’Etat de Côte d’Ivoire, dans son arrêt du 18 novembre 2016, d’opérer une réforme profonde de l’Institution.
La Commission électorale mise en place est confligène et incapable d’organiser des élections justes, libres, transparentes et crédibles en 2020.
Au plan de la gouvernance économique.
L’économie de notre pays, est aujourd’hui l’objet d’une prédation systématique au profit d’un cercle fermé proche du pouvoir.
Nos forêts font l’objet de nombreuses expropriations et occupations illicites, au détriment de nos braves populations.
La dette ivoirienne croît de manière exponentielle suite à des emprunts massifs sur les marchés des euro obligations. Les ressources issues de ces emprunts ne sont pas affectées à des dépenses d’investissements productifs.

Malgré la propagande des tenants du pouvoir, pour faire croire que « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes », les résultats de la mauvaise gouvernance transparaissent dans les statistiques suivantes :
– un taux de chômage de 70 à 90 % de la population en âge de travailler, selon la Banque Africaine de Développement (BAD) ;
– un classement mondial de 170ème pays sur 189 et continental de 35ème sur 53, derrière le Ghana, le Togo et le Benin, en 2018, au regard de l’Indice de développement humain ;
– un taux de pauvreté de plus 46 % selon la Banque Mondiale et de 48 % selon la Banque de France ;
– un taux d’endettement qui est passé au-dessus de la barre moyenne de 50 % des taux d’endettement des pays africains.
La mauvaise gouvernance est également visible dans le niveau de corruption élevé observée lors de l’attribution de marchés publics par la procédure du gré à gré.

Au plan de l’éducation.
L’école ivoirienne, jadis une référence dans la sous-région, est en profonde déliquescence.
En témoignent entre autres :
– la production de manuels scolaires truffés de fautes ;
– le désorganisation des années universitaires dû aux retards de programmation des examens ;
– la mise en place d’un système d’enrichissement illicite à travers des doubles inscriptions (en ligne et physique).
L’école ivoirienne s’effondre sous nos yeux, condamnant ainsi notre jeunesse à un recul intellectuel inéluctable.

Au niveau de l’administration publique.
Le pouvoir, par la politique du « Tabouret », a instauré un système sectaire fait d’injustices sociales manifestes, perpétrées notamment dans les nominations aux hautes fonctions de l’Administration.

Au niveau de la Sécurité.
L’on assiste à une forte dégradation de la situation sécuritaire.
De nombreux citoyens ivoiriens sont, sous le regard impassible, des autorités du pays, l’objet d’agressions sauvages, causées par des jeunes délinquants surnommés ‘’microbes’’, qui sévissent dans nos villes.
Dans nos campagnes, le phénomène de coupeurs de route s’amplifie sur de nombreux axes routiers, dans l’indifférence totale des pouvoirs publics.

Dans le domaine de la santé.
La situation est dramatique. Notre système sanitaire est très malade avec la résurgence des maladies jadis maîtrisées comme la fièvre jaune et la Dingue qui font des ravages en plein 21ème siècle dans notre pays.
Je n’en dirai pas plus.

Malgré les promesses faites par le gouvernement d’offrir un environnement apaisé aux ivoiriens, celles-ci vivent dans l’angoisse et la peur à quelques mois de l’élection présidentielle d’octobre 2020.

C’est dire Mesdames et Messieurs que la Recherche de la Paix et l’obtention d’une vie harmonieuse requièrent, des acteurs que nous sommes, beaucoup d’engagements et de détermination pour donner vie et espoir à nos concitoyens.
La CDRP et les Personnalités politiques, signataires de notre Charte, refusent donc avec le Peuple de Côte d’Ivoire, d’être complices de la gouvernance sectaire, autoritaire et destructrice du régime du RHDP Unifié.

C’est pourquoi, notre coalition s’engage à :
1-prendre, devant l’Histoire, toutes ses responsabilités pour restaurer notre Nation en péril ;
2-préserver les acquis démocratiques, l’Etat de droit et l’exercice effectif de nos libertés ;
3-rendre aux ivoiriens le prestige et la fierté de leur Nation ;
4-maintenir ses actions pour aboutir à une réforme profonde de la CEI ;
5-agir par des actions concrètes pour corriger les tares de notre système éducatif ;
6-mettre en œuvre les actions et mesures propices à l’amélioration significative de notre système sanitaire.

En conséquence, notre coalition lance un appel solennel et patriotique à toutes les forces vives de notre pays, pour :
1-faire échec au régime du RHDP unifié, dans son funeste projet de démantèlement des ressorts de l’unité nationale et de la cohésion sociale.
2-préserver notre pays du chaos et lui rendre l’assurance d’un avenir radieux.

Je vous remercie.

Fait à Abidjan, le 28 novembre 2019

Henri KONAN BÉDIÉ
Président de la Conférence des Présidents
des Partis Politiques membres de la CDRP

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