L’adoption d’une loi relative aux cautions des loyers « devrait intervenir dans les semaines à venir » à l’Assemblée nationale, a annoncé mardi le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, à l’occasion de la fête du travail.
M. Ouattara qui s’exprimait devant les centrales syndicales, au Palais de la présidence, a indiqué que dans le cadre de l’encadrement des loyers et des cautions des maisons, l’adoption d’une loi « devrait intervenir dans les semaines à venir par l’Assemblée nationale ».
Cette session du Parlement devrait notamment « rendre effectif le projet de loi relatif au bail à usage d’habitation adopté en juillet 2017 » par le gouvernement ivoirien, a souligné le président Alassane Ouattara.
Dans leurs différents discours, les représentants des centrales syndicales ont fait état des cautions des maisons, jugées excessives par les populations, occasionnant ainsi la cherté de la vie.
Le secrétaire général adjoint de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci), Joseph Akanza, a en outre demandé la « baisse du coût des produits de première nécessité », entre autres, l’huile, le riz, le savon.
M.Ouattara a assuré que « plus de dispositions seront prises dans le strict respect du plafonnement des prix des produits de première nécessité », tout en instruisant les ministres de tutelle à l’effet de recueillir les revendications des syndicats.
Les principaux postes de dépenses des ménages en Côte d’Ivoire sont le transport, le logement et l’électricité. Pour lutter contre la cherté de la vie, le gouvernement ivoirien a initié un projet de loi limitant les cautions des maisons à deux mois et les avances sur loyer à deux mois.
A travers ce dispositif, l’Etat ivoirien envisage de mettre en œuvre une politique concernant les contrats de bail et de fixer un plafond pour le bail à usage d’habitation.
A Abidjan, la capitale économique du pays, les propriétaires des maisons à usage d’habitation exigent généralement trois mois de caution et trois mois de loyers.
Le déficit de logements en Côte d’Ivoire est évalué à 400.000 unités par an dont 200.000 pour le District d’Abidjan. Il croit de l’ordre de 10% chaque année, entraînant une hausse des coûts de loyers en raison de la forte demande.