Politique

Constitution/ Débats à l’Assemblée nationale

L’UDPCI charge et recule
Vendredi, les débats autour de la nouvelle Constitution ivoirienne se sont ouverts. Appelés à se prononcer sur l’exposé des motifs lu par le Garde des sceaux, ministre de la justice, Sansan Kambiré, les Groupes parlementaires Espérance, Dialogue, Pdci et UDPCI ont émis quelques réserves à contrario du RDR qui a adhéré tout de suite.

Mais, si les trois premiers groupes cités ont, malgré leurs remarques, accordé leur quitus au commissaire du gouvernement, l’UDPCI a, quant à lui attendu les explications du ministre pour se prononcer favorablement.

Les griefs du parti de MabriToikeuse portaient sur la nouvelle conception du pouvoir exécutif, le pouvoir parlementaire, le pouvoir judiciaire et sur les dispositions finales du texte. Le groupe parlementaire Udpci, par la voix de son président, Dély Mamadou a estimé que « la fonction de président de la République doit être incompatible avec la fonction de chef de parti politique » tel que le dispose la Constitution de 2000 en son article 54.

A propos des conditions d’éligibilité le parti arc-en-ciel propose que l’on revienne aux clauses concernant la santé des candidats et à la limite d’âge « occultées » par la nouvelle Constitution. Pour la question de la vacance du pouvoir, l’Udpci soutient qu’il faille plutôt organiser de nouvelles élections que de confier le pouvoir au premier ministre qui, lui n’est pas issu du suffrage universel.

En outre, le parti fondé par Robert Guéi s’insurge contre la désignation par le président de la République d’un tiers des sénateurs, ainsi que de la nomination du président du conseil supérieur de la magistrature par le président de la République qui constituerait une immixtion de l’exécutif dans le législatif.

Au chapitre des dispositions finales, sur la question de la nomination d’un vice-président, le groupe parlementaire a déclaré : « l’exercice des hautes fonctions de l’Etat devrait être conditionné par le bénéfice de l’onction du peuple. Dans ces conditions, en attendant l’élection au suffrage universel direct, il ne doit pas être encouragé que quelqu’un qui est nommée soit aux commandes de la République. L’Udpci propose que les dispositions relatives à la fonction de vice-président ne soient applicables qu’en 2020 ». Ce sont entre autres les réserves émises par l’Udpci qui a été très applaudie par la quasi-totalité des députés.

Mais, contre toute attente, après quelques mouvements constatés dans la salle comme à l’extérieur, le président du groupe Parlementaire UDPCI, Dély Mamadou, à la fin des discussions sur l’exposé des motifs, prenant la parole, a levé toutes les réserves de son parti.

Selon quelques indiscrétions, les députés UDPCI auraient subi quelques pressions. Sous le sceaux de l’anonymat, un d’entre eux nous a confié que le président Bédié aurait appelé le ministre Mabri pour lui demander d’appeler ses hommes à mettre balle à terre.Il est allé plus loin en affirmant que le Pdci aurait trahi l’UDPCI. Et qu’à l’origine devrait émettre, lui aussi plusieurs réserves. Vrai ou faux ? Dans tous les cas, le revirement du président du groupe n’a laissé personne indifférent. Même si lui-même a tenté de rassurer qu’il s’agissait d’une procédure normale.
FE

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