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Côte d’Ivoire: les filières cosmétiques, viandes, fruits et légumes sollicitées dans un projet de la SFI

Un atelier de mise en relation des fournisseurs locaux des filières cosmétiques, viandes, fruits et légumes avec des entreprises opérant sur le segment du tourisme d’affaires en Côte d’Ivoire, s’est tenu mardi à Abidjan dans le cadre d’un projet de la Société financière internationale (SFI), une branche de la Banque mondiale en charge du secteur privé.

Ce projet qui concerne notamment l’assistance technique est financé par l’USAID (Agence américaine de développement) et exécuté par la SFI. Il vise à accroître l’apport local des entreprises ivoiriennes dans la chaîne d’approvisionnement du segment du tourisme d’Affaires.

Il s’agit de « mettre en relation des producteurs locaux avec les entreprises qui accueillent le tourisme d’affaires pour que les grandes enseignes contractent avec les sociétés locales qui vont donc produire ce dont elles ont besoin en quantité et en qualité », a indiqué Alain Traoré, chef du projet à la SFI.

A terme, dira-t-il, l’institution vise « le développement des PME, la création d’emplois et la lutte contre la pauvreté », par la satisfaction du volume d’achat considérable de ces produits utilisés au niveau des grandes enseignes du tourisme dont le nombre de réceptifs ne cesse de croître.

« L’idée est d’avoir localement en Côte d’Ivoire des entreprises qui produisent du savon, du champoing, des poivrons jaunes, des poivrons rouges, la viande de haute qualité et qui sont à même de fournir ces hôtels » de haut standing qui importent la plupart de ces produits.

Avec une croissance entre 7 et 8%, la Côte d’Ivoire attire des investisseurs, ce qui favorise le tourisme d’affaires. Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMC), seulement 41% de la production locale est utilisée par les enseignes de luxe, à contrario 59% des produits sont importés.

Mariam Fadiga, chef du secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat/secteur privé (SE-CCESP), qui mène en collaboration le projet avec la SFI, s’est réjoui de la place accordée à la Côte d’Ivoire dans le cadre de ce Programme régional sur le tourisme en Afrique de l’Ouest.

Le secrétariat exécutif du du Comité de concertation Etat/secteur privé contribue notamment à l’implémentation du programme. Mme Mariam Fadiga a appelé les entreprises locales à tirer profit de ce programme par la compétitivité et les grandes enseignes hôtelières à réduire les coûts liés à leur politique d’achat.

L’objectif « est d’accroître la part de la production nationale dans l’approvisionnement du tourisme d’affaires et de la grande distribution par le biais d’une approche d’assistance technique qui entend combler les gaps des entreprises productrices pour des partenariats commerciaux fructueux avec les grandes enseignes », a -t-elle poursuivi.

Elle a toutefois relevé que cette ambition passe d’une part, par la mise à niveau de l’offre locale aux standards de variété, de qualité, de quantité, de régularité et de traçabilité qu’exigent les acheteurs ; et d’autre part par l’établissement de prix et de délais de paiement adaptés.

La représentante du ministre du Commerce, de l’Industrie et de la promotion des PME, Mme Mariama Koné, a assuré que le gouvernement est résolu à accompagner et faciliter le processus, tout en encourageant les fournisseurs à développer la qualité de leurs produits et services.

Intervenant, les responsables d’achat des grandes enseignes, dont certaines importent jusqu’à plus de 90% de produits utilisés dans leurs offres, ont exigé la sécurité alimentaire des produits selon les standards internationaux, l’hygiène, la traçabilité, la disponibilité et la régularité.

Pour y parvenir, les activités pourront inclure, en fonction des opportunités identifiées, le renforcement des capacités des potentiels fournisseurs, la mise en relations avec les acheteurs, ou encore des réformes du cadre des affaires pour augmenter la compétitivité des fournisseurs locaux.

Sur le segment du tourisme d’affaires en Côte d’Ivoire, 30% des produits sont importés au niveau de la filière fruit et légume contre 50% pour la filière viande et 90% de produits importés pour les cosmétiques. Ce projet devrait permettre d’inverser la tendance.

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