L’avant-projet de loi portant réforme hospitalière et transformant désormais en Côte d’Ivoire les hôpitaux publics (CHU, CHR, hôpitaux généraux) en Établissements publics hospitaliers (EPH) n’est pas une privatisation des structures de santé publique, a assuré le ministère ivoirien de la santé et de l’hygiène publique dans un communiqué parvenu vendredi à APA.
« En réalité, l’adoption de ce projet de loi vient mettre fin à une lourdeur dans la gestion des structures de santé, ce qui engendrerait une insuffisance dans les prestations de soins. Il convient d’informer l’opinion publique nationale qu’il n’est nullement question de privatisation des structures de santé publique, mieux un nouveau mode de gestion pour se conformer aux normes pour une offre de soin de qualité », explique le communiqué précisant que les « coûts des prestations demeurent en l’état».
Selon le texte, cette réforme vise par ailleurs, à ouvrir la voie à une gestion administrative et financière plus autonome des structures de santé.
« Le ministère de la santé et de l’hygiène publique tient à rassurer les populations ivoiriennes et les prestataires de soins que la réforme hospitalière vient combler au mieux les insuffisances de notre système sanitaire », souligne le communiqué.
L’EPH est une personne morale de droit public disposant de l’autonomie administrative et financière dont la vocation sociale est réaffirmée, conclut le ministère de la santé.
Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi en Conseil des ministres, un projet de loi qui devrait faire basculer bientôt les Centres hospitaliers universitaires ( CHU) et des hôpitaux publics en Établissements publics hospitaliers (EPH) avec un mode de gestion axé sur les résultats.
Selon Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la communication et des médias, par ailleurs, porte-parole du gouvernement, cette réforme vise à «mettre le malade au cœur du système sanitaire».