Mardi 26 septembre 2017- Au deuxième jour de son audition à la Cour pénale internationale (CPI), en qualité de témoin à charge dans le procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé, l’ancien chef d’Etat-major des armées (CEMA), le général Philippe Mangou a témoigné que pour avoir proposé au président Laurent Gbagbo de démissionner lors de la crise postélectorale , on a voulu le »tuer ».
»Le 10 mars 2011, le président Gbagbo a demandé à me voir. Il m’a dit: Mon général, tu es avec Blé Goudé mon homme de confiance. Je vais te poser une question, donne-moi la réponse. Ensuite tu iras attendre à l’Etat-major. Je m’entretiendrai avec Blé. A l’issue de l’entretien venez me voir après avoir harmonisé », a relaté le témoin.
Selon lui, le chef de l’Etat l’a informé que la Communauté internationale venait de le »lâcher ». »Les présidents angolais et sud-africain me demandent de démissionner qu’est-ce que tu en penses. Je saute sur l’occasion et je dis démissionnez pour faire honneur à ces deux présidents », a expliqué le général Mangou.
Quatre jours après ces différents échanges avec l’ex-président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, Philippe Mangou affirme que »ma résidence à Yopougon (ndlr: ouest d’Abidjan) a été attaquée ».
»Pour avoir simplement proposé la démission au président Gbagbo, on a voulu me tuer », se lamente-t-il à la barre.
Revenant sur cette attaque »à l’arme lourde » pour dit-on »trahison », l’ancien CEMA a souligné que » le président Gbagbo n’a même pas eu un mot de compassion pour moi ni pour mon épouse qu’il appelait +ma fille+ encore moins pour mes enfants, +ses petits-fils+. Cela m’a choqué », a, encore, relaté Philippe Mangou.
Avec APA