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La demande de liberté provisoire à Gbagbo rejetée, la chambre d’appel prononce son maintien en prison

Mercredi 19 juillet 2017-La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a prononcé mercredi, le maintien de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo en prison invitant cependant, la chambre de première instance à «réexaminer» sa décision de refus à lui accorder une libération provisoire.

« La chambre de première instance doit réexaminer ses erreurs sur la détention de M. Gbagbo. Tant que cela n’est pas tranché, M. Gbagbo restera en prison…», a  déclaré le président de la chambre d’appel qui se prononçait  sur une éventuelle libération provisoire  de l’accusé suite à l’appel fait par ses avocats.

La chambre d’appel a, par ailleurs,  demandé aux juges de  première instance, dans ce réexamen de leur décision, de tenir   compte de l’âge, de l’état de santé et de la présomption d’innocence de M. Gbagbo.

En mars dernier, en effet,  une requête de mise en liberté provisoire de l’ancien président ivoirien, introduite par ses avocats avait été rejetée,  pour la onzième fois,  par la majorité des juges chargés de statuer en première instance.

Les juges Olga Herrera Carbuccia et Geoffroy Henderson s’étaient opposés à cette libération provisoire de M. Gbagbo estimant que ce dernier dispose toujours d’un réseau de partisans dont il pourrait « profiter pour s’enfuir vers un territoire hors de la compétence de la cour».

Seul le juge italien, Cuno Tarfusser avait opté pour une mise en liberté sous condition de Laurent Gbagbo soutenant que l’accusé avait passé  un délai « raisonnable » en détention lui permettant de  bénéficier d’une libération provisoire.

Laurent Gbagbo, 72 ans est détenu au pénitencier de  la Haye au Pays-Bas depuis le 29 novembre 2011. Il est poursuivi pour quatre chefs de crimes contre l’humanité commis pendant la crise postélectorale ivoirienne de décembre 2010 à avril 2011 qui a fait officiellement 3000 morts.

Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la jeunesse,  Charles Blé Goudé, qui l’a rejoint à la Haye en mars 2014 et poursuivi pour les mêmes crimes, sont jugés devant la CPI depuis janvier 2016. Plus d’un an après l’ouverture de ce procès conjoint des deux hommes, la parole est toujours à l’accusation.

L.Barro

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