Infrastructures: une solution innovante proposée pour un revêtement de qualité des routes africaines
Les producteurs de ciment réunis au sein de l’Association des producteurs de ciment de Côte d’Ivoire (APCCI) ont proposé au cours de la deuxième édition du Salon des infrastructures d’Abidjan (SIA) qui s’est achevée, samedi soir, une « solution innovante pour un revêtement de qualité des routes africaines ».
Au moment où la préservation du patrimoine routier national et sous régional représente une préoccupation économique majeure, l’ Association des producteurs de ciment de Côte d’Ivoire (APCCI) a profité de la « tribune exceptionnelle » du SIA pour proposer, vendredi, aux professionnels et aux autorités compétentes une solution innovante pour un revêtement de qualité des routes africaines.
« Notre Association a pour objectif de représenter le secteur du ciment qui est un secteur très important pour la Côte d’Ivoire » a déclaré le président de l’Association des producteurs de ciment de Côte d’Ivoire (APCCI), le Marocain Khalid Iben Khayat, rappelant que « depuis 1950 tous les grands ouvrages de la Côte d’Ivoire ont été construits avec du ciment made in Côte d’Ivoire ».
« Aujourd’hui, les sociétés de ciment présentes en Côte d’Ivoire continuent d’investir pour accompagner ces grands projets d’infrastructures qui sont dans le pays», a-t-il ajouté.
L’expert de stature internationale, Nouffou Tapsoba a partagé le savoir-faire des producteurs de ciment en la matière en communiquant sur le thème, « le béton, une solution économique pour des routes africaines durables ».
« Les durées de vie des chaussées en enrobé est d’environ 15 ans alors qu’avec le béton on peut construire des chaussées d’une durée de 30 ans, 40 ans et voire plus. Un autre avantage avec les matériaux en béton, après la durée de vie de la chaussée, on peut recycler entièrement le matériau », a expliqué M. Tapsoba dans un entretien à APA.
En termes de l’éclairage de la chaussée, a-t-il poursuivi, « le matériau en béton n’a pas besoin d’un éclairage excessif. On peut économiser environ 30% d’énergie nécessaire pour éclairer une chaussée avec la construction en béton ».
« Du point de vue économique, avec les modes de construction actuelle, la construction en béton peut être largement moins chère que les constructions en enrobé » a indiqué M. Tapsoba qui a insisté auparavant dans sa présentation sur la valorisation des chaussées en Afrique en citant les différents types de béton.
Il s’agit notamment du béton en dalles et du béton routier conventionnel (béton armés et goujonnés) et du béton compacté au rouleau (BCR). « Le béton compacté au rouleau est utilisé en milieu résidentiel, pour les parkings où la chaussée est assujettie à des charges élevées », a expliqué l’expert.
Poursuivant, il a cité en exemple l’Afrique du Sud et le Madagascar où le béton est utilisé pour les chaussées. « Le succès va amener tous les autres (pays) à construire toutes les rues en matériau de béton », a ajouté Nouffou Tapsoba précisant qu’à Madagascar, 7 km de route sont en expérimentation avec du matériau en béton.
Dans le même élan, il a indiqué qu’au Canada, le recyclage des chaussées se fait à l’aide de matériau en béton avec pour avantage, la « stabilisation ». En zone inondée, c’est le béton hydromédia qui est recommandé. « Le béton hydromédia est utilisé pour éviter les inondations», a ajouté Tapsoba.
Le SIA dont l’édition 2016 s’est déroulée autour du thème «infrastructure en Côte d’Ivoire: défis et opportunités» se positionne désormais comme le lieu privilégié de prise de décisions stratégiques entre les pouvoirs publics et les dirigeants d’entreprises privées dans le domaine des infrastructures.
L’Association des producteurs de ciment de Côte d’Ivoire (APCCI) regroupe les sociétés LafargeHolcim (ex-Socimat), la Société des ciments d’Abidjan (SCA), la Société des ciments du Sud-Ouest (SOCIM) et la Société Ciment d’Afrique (CIMAF).
Elle se positionne comme un acteur majeur de l’économie nationale désireux de contribuer à l’élaboration des politiques ayant un rapport avec les activités de ce secteur. Cette Association ambitionne également de veiller au respect des règles de bonnes pratiques et de concurrence loyale dans le secteur.
Avec APA