L’internet est ‘’incontournable’’ dans le processus de ‘’démocratisation’’ en Afrique (Abdoulaye Bathily)
L’internet est ‘’incontournable aujourd’hui’’ dans le ‘’processus de démocratisation’’ en Afrique, a souligné, l’ex-ministre Sénégalais Abdoulaye Abdoulaye Bathily qui a présenté, vendredi, à Abidjan les motivations de sa candidature au poste de Président de la Commission de l’Union africaine (UA).
Face à la presse nationale et internationale, Abdoulaye Bathily a expliqué les raisons de sa candidature à ce poste de l’UA. ‘’Je suis candidat en droite logique de mon engagement pour l’Afrique (…) Je suis candidat parce que j’ai pris conscience de l’unité du continent’’, a-t-il expliqué, précisant que ‘’ce n’est pas une candidature fortuite, ni de circonstance’’.
Les changements climatiques qui assaillent le continent, le phénomène de l’immigration clandestine, l’intégration socio-économique, le financement autonome du continent et la libre circulation des personnes et des biens, sont entre autres les problèmes auxquels Abdoulaye Bathily veut apporter une ‘’contribution’’ dans le règlement. ‘’L’Afrique doit faire face à ces problèmes, l’Afrique a besoin de quelqu’un pour parler de ces questions d’une voix autorisée et crédible’’, a-t-il estimé.
Parlant de la démocratie en Afrique, il a relevé que ‘’ce n’est pas la guerre froide qui a initié le processus de démocratisation’’ sur le continent. ‘’En Afrique de façon ininterrompue les forces vives ont lutté pour la démocratisation, le multipartisme. Nous sommes dans une phase de transition sur le continent’’, a poursuivi Abdoulaye Bathily, indiquant que ‘’nulle part cette transition n’est achevée’’.
Pour lui, l’Afrique a un rôle important à joueur pour restaurer son image, pour ne pas être vue comme un continent du désespoir, des gens affamés qui n’ont d’autres alternatives que d’aller prendre le pain des autres.
‘’La démocratie avance avec une vitesse inégale d’un pays à un autre. Sur le continent africain, les peuples se sont réveillés’’, a-t-il ajouté, déplorant qu’il ‘’y a une tentative de nous faire reculer en arrière’’.
‘’Ce qui se passe en Gambie en est un exemple. Il faut simplement souhaiter que le bon sens va triompher et qu’on évitera la casse’’ dans ce pays, a souhaité Abdoulaye Bathily qui ‘’pense que les alternances démocratiques sont inévitables’’.
‘’Nous sommes à l’ère de l’internet. Plus personne ne peut gouverner sans tenir compte de ces réalités du monde d’aujourd’hui. Les jeunes sont formés. Ils savent ce qui se passe dans le monde, comment ils sont gouvernés. Donc on gouverne à ciel ouvert. C’est un facteur incontournable aujourd’hui du processus de démocratisation’’, a soutenu M. Bathily, par ailleurs Pr d’histoire.
La presse de manière générale, a-t-il ajouté, ‘’tous les jours, nous rappelle des choses qui plaisent où qui ne plaisent pas à telle catégorie de citoyen. Ca aussi, c’est la démocratie. Donc ça oblige les uns et les autres à prendre en compte tout cela’’.
‘’Nous allons vers une gouvernance de plus en plus éclairée. Maintenant il faut éviter que ce processus soit entaché de l’arme et du sang en permanence’’, a conclu le candidat au Poste de président de la Commission de l’Union Africaine.
Les chefs d’Etat africains réunis au 27è sommet de l’Union africaine (UA) à Kigali en juillet dernier, ne sont pas parvenus à désigner un successeur à la présidente de la Commission, Nkosazana Dlamini-Zuma. Cette élection est prévue à fin janvier au siège de l’institution à Addis Abbeba (Ethiopie).
Avec APA