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L’UEMOA affiche un taux de croissance de 4 fois supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne (Alassane Ouattara)

«Avec un taux de croissance économique de 2,8% en 2016, l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), affiche un taux de croissance 4 fois supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne. Car le taux pour l’Afrique était seulement de 1,6%», a révélé lundi, le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, par ailleurs président en exercice de la conférence des chefs d’Etat de cette institution sous-régionale.

Ouattara qui s’exprimait dans le cadre de son allocution d’ouverture de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’état et de gouvernement de l’Uemoa qui se tient ce lundi dans la capitale économique ivoirienne, s’est félicité de la bonne santé économique de l’espace Uemoa «malgré une conjoncture internationale difficile».

«  Selon les premières indications, les perspectives économiques pour l’année 2017 sont également favorables malgré toutes les contraintes que nous vivons au quotidien», a poursuivi le président en exercice de l’UEMOA qui a  attiré, avec insistance,  l’attention de ses pairs,  sur la menace terroriste qui «demeure préoccupante dans la sous région».

« En dépit des efforts déployés par l’union et nos pays respectifs, la situation sécuritaire demeure préoccupante dans la sous-région. Elle est marquée par la recrudescence d’actes terroristes, d’enlèvements et autres crimes perpétrés par des groupes armés», a faire remarquer Alassane Ouattara invitant ses pairs à  « ne pas occulter les défis auxquels nous sommes confrontés malgré les bonnes performances économiques».

Au nombre de ces défis  à relever, le président ivoirien a notamment, cité, outre la menace sécuritaire, la baisse de la demande en provenance des économies émergentes, la baisse des cours des principaux produits de base, la baisse de la liquidité bancaire.

« Nous pouvons faire face à ces défis en renforçant les mesures budgétaires  tout en assurant une meilleure coordination des politiques au niveau communautaire pour accélérer les réformes sectorielles », a entre autres,  proposé M. Ouattara qui s’est par ailleurs, satisfait « de l’approfondissement du marché commun et la mise en œuvre des politiques sectorielles».

«Au cours de cette session de ce jour, je propose que nous nous penchions sur l’état de notre union  ainsi que sur la gouvernance de notre institution en vue de prendre des décisions nécessaires pour renforcer notre cohésion ainsi que notre intégration régionale pour le bien-être des populations de notre espace», a conclu Alassane Ouattara.

Intervenant en sa qualité de président du conseil des ministres de l’UEMOA, le ministre sénégalais du Plan, Amadou Bah, a fait le point de l’état d’avancement du processus d’intégration de l’Union. Comme le chef de l’État ivoirien, il a relevé la vitalité  économique de  l’Uemoa et a déploré la « persistance de la menace terroriste».

La perspective économique pour l’année 2017 reste bien orientée. La croissance économique demeurera forte et soutenue, a-t-il  fait savoir ajoutant «qu’au total, l’union devrait consolider en 2017 les performances déjà obtenues en 2016 dans un contexte international toujours incertain.  A cet égard, les États devraient poursuivre les réformes visant la transformation structurelle des économies, le développement inclusif et l’approfondissement de  l’intégration sous-régionale».

Cette session extraordinaire de la conférence des chefs d’état convoquée par son président en exercice, Alassane Ouattara, devra examiner plusieurs questions au cours du huis-clos  des huit chefs de l’Union tous présents à ce conclave d’Abidjan. Notamment, les questions économiques et financières, la rationalisation des organes de l’union ainsi que les aspects politiques et sécuritaires.

Créée en 1994 à Dakar au Sénégal, l’Union économique et monétaire ouest africaine a pour objectif essentiel « l’édification en Afrique de l’ouest d’un espace économique harmonisé et intégré au sein duquel est assuré une totale liberté de circulation, de personnes, des capitaux, des biens et services et des facteurs de production. La Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso, le Togo, la Guinée Bissau, le Niger, le Sénégal  et le Bénin sont les huit pays membres de l’Uemoa liés par l’usage du FCFA.

L.Barro  

 

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