Jeudi 20 juillet 2017-La ministre ivoirienne de la Santé et de l’hygiène publique, Raymonde Goudou Coffie, a évoqué jeudi sa démission du gouvernement en cas de « recul » des indicateurs de la mortalité maternelle et infantile à la suite d’une évaluation annoncée pour fin décembre 2017, lors d’une cérémonie à Abidjan.
« Si je me rends compte que je stagne ou que même je suis allée dans les complications, moi j’abandonne (…). Ce n’est pas possible de se plonger à plein comme ça dans le travail et de ne pas voir les choses s’améliorer », a dit Mme Raymonde Goudou, lors d’une présentation de la stratégie de coopération de l’OMS avec la Côte d’Ivoire.
« Vous avez mon testament de foi que je vous livre aujourd’hui. Je donne mon cœur, mon âme (à l’amélioration de ces indicateurs) mais si vraiment c’est pour reculer, franchement, moi j’abandonne. Si en décembre nos indicateurs ne sont pas bons, je vous dis au revoir « , a-t-elle ajouté.
Confiante que la prévalence du taux de mortalité va s’améliorer, la ministre de la Santé et de l’hygiène publique a déclaré : « En décembre, je sais qu’on ne peut pas échouer » eu égard au dispositif médical déployé des les centres hospitaliers du pays.
Le Programme national de développement sanitaire (PNDS) prévoit sur la période 2016-2020 une évaluation annuelle. Mme Raymonde Goudou a invité les partenaires au développement et son équipe à évaluer les indicateurs concernant la qualité des soins de la mère et de l’enfant en décembre 2017.
Une évaluation de la qualité des soins maternels, néonatals et infantiles dans 13 structures de références, conduite par la Direction des soins infirmiers et maternels (Dsim) en collaboration avec la Direction de coordination du Programme national de santé de la mère et de l’enfant (Dc-Pnsme), a montré des « écarts au niveau du plateau technique ».
Face à cette situation, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec l’appui des partenaires, à travers le Fonds français Muskoka et H4+Sida, ont décidé d’aider l’Etat de Côte d’Ivoire à combler les déficits par un don de matériels, d’équipements et de médicaments.
L’OMS a offert jeudi dans cet élan des matériels médicaux et des médicaments au gouvernement ivoirien pour un coût global de 239 millions Fcfa. La cérémonie s’est déroulée à la Direction des infrastructures, de l’équipement et de la maintenance du ministère à Abidjan.
Ce don comprend, entre autres, 13 kits complets de réanimation du nouveau-né, 5.200 poches à sang, des disquettes dictatiques à l’intention des prestataires de la santé de la reproduction pour les aider à choisir plus aisément la méthode contraceptive qu’il faut à chaque femme.
Une enquête de santé révèle pour la période 2011-2012 que la Côte d’Ivoire enregistre 614 décès pour 100.000 naissances vivantes. Une nouvelle enquête devrait permettre de savoir le taux de prévalence fin décembre 2017.
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