Le procès en assises de l’ex-première dame ivoirienne, Simone Ehivet Gbagbo, a été renvoyé au 21 février prochain à la demande des nouveaux avocats commis d’office pour assurer sa défense. Ceux-ci réclament au ministère public, des »pièces essentielles manquantes » au dossier de leur cliente à même de leur permettre de « peaufiner leur stratégie de défense».
C’est la décision qui a été arrêtée à l’audience de ce mardi à la cour d’assises d’Abidjan-Plateau. «Il ne serait pas souhaitable que cette défense soit expéditive. Nous demandons des pièces essentielles manquantes qui nous permettrons de peaufiner la défense», a plaidé le nouveau conseil de Simone Gbagbo composé de l’ex-batonnier Claude Mentenon, Me. Amani Kouamé et Me Vieira.
« La loi nous fait obligation au terme de l’article 279 de communiquer obligatoirement aux nouveaux avocats les procès-verbaux d’audition de témoins et les rapports d’expertise. Ce que nous avons fait. Maintenant, il leur est loisible de demander de nouvelles pièces qui pourraient les intéresser», a fait savoir, le procureur général, Ali Yéo qui rassure toutefois que les pièces demandées par la défense de l’accusée seront mises à leur disposition.
« Ils ont demandé, notamment des lettres dont ils ont entendu parler dans le dossier, ils demandent également d’autres rapports d’expertises et des pièces qui auraient été saisies lors d’une perquisition au domicile de l’ex-première dame. Toutes ces pièces vont être mises à leur disposition», assure-t-il. Relativement à la non-comparution de certaines personnalités ivoiriennes qui a occasionné le retrait du procès des avocats initialement constitué pour Mme Gbagbo en novembre dernier, le procureur général informe que ce »débat est clos ».
« Un arrêt de la cour d’assises à été rendu pour parler de ces personnalités. Et l’arrêt a décidé de passer outre leurs auditions. Ça c’est fini, on ne revient plus sur cela. Si d’aventure il y a un recours de la défense qui est fait à la décision qui a été prise, cela relèvera de la Cour suprême», a expliqué Ali Yéo. C’est le 20 décembre dernier que les trois nouveaux avocats qui assistent l’épouse de Laurent Gbagbo ont été commis d’office par le bâtonnier.
Simone Gbagbo, dont le procès se poursuit en son absence actuellement, est jugée devant les assises depuis mai 2016 pour crimes de sang. Elle purge déjà une peine de 20 ans pour atteinte à la sûreté de l’État.
L.Barro