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Revue de la presse quotidienne internationale africaine (RPQI- Afrique)

La presse sénégalaise s’est intéressée au sommet sino-africain tenu, du 4 au 5 décembre courant à Johannesburg en Afrique du sud, et à la réforme de la décentralisation initiée par le gouvernement.

Le sommet de Johannesburg ‘’va constituer un jalon particulier’’ dans les relations entre la Chine et l’Afrique non seulement du fait de l’importante enveloppe financière (60 milliards de dollars) dégagée par la partie chinoise pour aider le continent mais aussi des positions qui ont été réaffirmées et des résolutions prises, écrit le journal +Le Soleil+ qui titre à la Une ‘’Sommet sino-africain de Johannesburg : Trouver ensemble des solutions internes aux conflits en Afrique’’.

Le président chinois, Xi Jinping, et ses pairs africains ont appelé, dans une Déclaration, à la résolution des conflits sur le continent par les Africains eux-mêmes. ‘’Cela renvoie, entre les lignes, aux interventions étrangères notées dans les conflits au Mali, en Centrafrique et c’est dans ce cadre qu’il faut comprendre l’aide sans contrepartie, de 60 milliards de dollars allouée par Beijing à l’Union africaine, pour les opérations de sécurité et le renforcement des capacités africaines de réaction rapide face aux crises’’, commente le quotidien.

D’autres sujets d’actualités ont attiré l’attention de la presse locale notamment la réforme de la décentralisation et les actes de vandalismes constatés, vendredi dernier, dans un cimetière de la ville de Pikine située à une dizaine de kilomètres de Dakar.

Au Burkina Faso, +Sidwaya+ rapporte dans un éditorial intitulé : ‘’Les vigiles de la gouvernance’’ que le peuple burkinabè s’est illustré par une exemplarité rarement égalée en Afrique en des moments politiques cruciaux comme les élections couplées présidentielle et législatives du 29 novembre 2015.

‘’Le comportement exemplaire de la population et la démarche républicaine des candidats ont encore mis tout un pays sous les feux des projecteurs de la démocratie’’, souligne l’éditorialiste, notant que l’organisation des scrutins et la proclamation des résultats sont le couronnement d’un printemps national qui a été entretenu par toutes les couches de la société en quête de plus de liberté et d’égalité.

Et de poursuivre qu’un nouveau contrat politique vient d’être conclu entre le peuple burkinabè et le Président du Faso fraichement élu, Roch Marc Christian Kaboré, et les 127 représentants à l’Assemblée nationale.

Pour sa part, +Aujourd’hui au Faso+ relève que Roch Kaboré a besoin d’une ‘’ majorité stable’’.

Selon le journal, la direction nationale de la campagne du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a animé une conférence de presse, samedi à Ouagadougou, en vue de ‘’remercier le peuple d’avoir élu Roch Marc Christian Kaboré’’.

A cette occasion, souligne-t-on, le directeur national de la campagne, Salif Diallo, a évoqué la nécessité pour le président Roch d’avoir une majorité stable à l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre son programme politique.

Sur un autre registre, +Le Pays+ titre : ‘’Recrudescence des attentats terroristes dans la région du Lac Tchad : Une équation insoluble ?’’ Le triple attentat-suicide du 5 décembre dernier sur l’île du lac Tchad a été plus meurtrier que le précédent perpétré le mois dernier à Ngouboua dans la même zone, écrit l’auteur de l’article, ajoutant que la psychose généralisée qui s’est emparée des populations nourrit beaucoup de commentaires et de réflexions sur les voies et moyens à utiliser pour prévenir ou empêcher pareilles tragédies.

Au Kenya, la polémique déclenchée par l’opposition sur les fréquences et les frais de déplacements jugés  »inacceptables » de la présidence et des membres du gouvernement a été largement repris par la presse locale, qui revient aussi sur l’enquête relative à l’ »utilisation douteuse » d’un emprunt obligataire international de deux milliards de dollars, levé en 2014.

Déjà à l’origine d’une charge contre des dépenses  »injustifiées » dans plusieurs départements ministériels, l’opposition a durement critiqué les fréquences de missions et les dépenses jugées  »insupportables » et  »inacceptables » de la présidence et du gouvernement Jubilée depuis l’arrivée du président Uhuru Kenyatta en 2013.

A ce sujet, la presse relève que la présidence a dépensé 2,1 milliards de shillings pour couvrir les frais de voyages et d’hospitalité, durant l’exercice financier, clôturé en juin dernier, en hausse de 75 pc comparativement à la même période une année auparavant.

Et de noter que le président Kenyatta a effectué 43 voyages en trois ans, soit dix déplacements de plus que son prédécesseur, Mwai Kibaki, avait effectué pendant les dix années de ses mandats.

Après la montée des critiques des Kényans concernant la fréquence et le coût des voyages du président, en particulier dans les réseaux sociaux, le porte-parole de la présidence, Manoah Esipisu, a répliqué dimanche par un communiqué expliquant les apports  »bénéfiques » pour le pays des déplacements de M. Kenyatta.

Les journaux reviennent, par ailleurs, sur l’enquête en cours sur  »l’utilisation douteuse » de deux milliards de dollars d’eurobonds levé par le Kenya en juin 2014, en rapportant que le ministre des finances, Henry Rotich a donné un délai de deux semaines aux différents ministères bénéficiaires d’élaborer un rapport sur les dépenses relatives à cette euro-obligation.

Le ministre a fait cette déclaration lors de sa comparution, samedi, devant les enquêteurs de la Commission d’Ethique et d’Anti-corruption (EACC) pour audition sur l’utilisation de cet emprunt, souligne la presse.

En Côte d’Ivoire, les quotidiens de la place zooment sur plusieurs sujets d’actualité, dont le retour à Abidjan du président ivoirien, Alassane Ouattara au terme d’un long séjour à l’étranger, et les troubles estudiantines survenus à l’université de Cocody (Abidjan).

‘’En son absence, la Côte d’Ivoire secouée par quelques turbulences: Ouattara prend les choses en main’’ titre à sa Une +Le Patriote+, en renseignant que le chef de l’Etat, rentré samedi d’un séjour d’un mois à l’étranger, rencontre les têtes couronnées (chefs coutumiers), cet après midi.

S’agissant des troubles survenus à l’université Félix Houphouët-Boigny, la publication laisse savoir que ‘’ des étudiants ont brûlé la scolarité de l’université FHB’, se faisant l’écho des déclarations d’ADO (Alassane Dramane Ouattara) selon qui : ‘’la violence ne sera pas tolérée ».

Même son de cloche chez son confrère +Le Nouveau Réveil+ qui parle de ‘’scène de chaos à l’université de Cocody’’, tout en qualifiant de ‘’monstre’’, la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) qui, vendredi nuit, a défié le pouvoir.

Dans la foulée, le journal informe que la scolarité de l’université a été incendiée ‘’au nez de la police’’, citant le président de la république selon qui ‘’nous serons fermes, la violence ne sera pas tolérée à l’Université’’.

Sur le registre sécuritaire, +Le Mandat+ s’arrête, quant à lui, sur l’attaque meurtrière perpétrée récemment à Grabo (ouest ivoirien) contre un camp militaire, en évoquant de ‘’nouveaux secrets’’ dans cette affaire.

Selon l’auteur de l’article, de nouveaux corps ont été découverts et que le camp des forces spéciales ‘’n’est pas opérationnel’’.

Par ailleurs, +L’Expression+ s’est intéressé à la situation au sein du Front Populaire Ivoirien (FPI-opposition), plus précisément à une réunion des pro-Gbagbo à Abidjan, en mettant l’accent sur les raisons pourquoi ces frondeurs FPI, se sont ‘’dégonflés’’.

Toujours sur le registre politique, la publication évoque le débat autour du parti unifié, en renseignant que la jeunesse du Rassemblement des Républicains (RDR-présidentiel) sort de son silence et prend position.

Au Gabon, la presse nationale focalise en particulier sur le sommet du forum Chine-Afrique et la polémique suscitée par la nouvelle organisation de la justice dans le pays suite à la création récemment de juridictions spéciales.

‘’Gabon-Chine : De nouveaux accords’’, titre le quotidien +L’Union+, faisant savoir qu’à l’issue du 6è sommet Chine-Afrique, samedi à Johannesburg, le Gabon et la Chine ont procédé à la signature de trois conventions de prêts liées au financement d’infrastructures.

Pour le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, cité par le journal, Pékin est ‘’un partenaire privilégié’’ pour son pays, notant qu’à travers ses investissements, la Chine participe grandement à la réalisation des grands projets de développement définis dans le Plan Stratégique Gabon Emergent et joue désormais les premiers rôles dans le tissu économique gabonais.

Ce sommet, écrit l’auteur de l’article, a été marqué par l’engament de la Chine à consolider le partenariat sino-africain à travers dix programmes de coopération économiques, assortis de 60 milliards de dollars.

Sur le plan judiciaire, la publication se fait l’écho de la décision de la Cour constitutionnelle, suite à une saisine du Barreau, d’annuler l’ordonnance du mois d’août dernier portant organisation et fonctionnement de la justice au Gabon, sonnant ainsi non seulement la mort du texte, mais surtout la disparition des juridictions spéciales, notamment le tribunal spécial chargé de la répression de la délinquance économique et financière, le tribunal de travail et la cour d’appel spéciale.

De même, relève le journal, l’affectation des personnels dans lesdites juridictions et jugée nulle et de nul effet, ajoutant que pour la Cour constitutionnelle, l’organisation, la composition, le fonctionnement et les compétences des cours d’appel et des tribunaux de première instance restent ainsi ‘’inchangés jusqu’à nouvel ordre’’.

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