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Tir- à- l’arc Essis Mi-Carême ( Prdt de la FITA) : »Plusieurs paramètres expliquent la non qualification aux JO de Diombo Marcelle »

Diombo Esmei Anne Marcelle, l’archère de 16 ans ne fait plus partie des athlètes qualifiés pour les Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet au 08 août 2021). Suite à un tournoi de qualification organisé à Paris (France) du 18 au 27 juin dernier. Essis Mi-Carême, le Président de la Fédération Ivoirienne de Tir-à-l’arc (FIVTA) sort de son gong et assène ses vérités.

Président, ‘’votre’’ archère, Diombo Marcelle ne fait plus partie de la liste des athlètes Ivoiriens qualifiés pour les Jeux Olympiques. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?

C’est effectivement avec beaucoup de tristesse que nous avons constaté l’impossibilité pour notre athlète Diombo Esmei Anne Marcelle de participer aux Jeux Olympiques Tokyo 2020 à la suite du Tournoi qualificatif final et la Coupe du monde à Paris du 18 au 27 juin 2021.

On imagine cette immense déception qui vous anime ; surtout que vous aviez fondé beaucoup d’espoir sur cette athlète !

Vous savez, lorsque vous avez une jeune fille de 16 ans (NDLR/ de catégorie cadette en sport) qui est championne d’Afrique sénior, vous ne pouvez que fonder un grand espoir en elle. C’est ce que nous avons fait. Et, la déception est à la hauteur de l’espoir placé en elle. Toutefois, je voudrais dire ici qu’entre 2019 et 2021, ce sont en deux années, de nombreux changements chez une athlète. La vie familiale, scolaire et les entraînements sportifs, ce n’est pas facile pour une jeune fille qui est entrain de grandir.

Qu’est ce qui a favorisé cette sorte de méforme de Diombo Marcelle, selon vous ?

A cette question de savoir ce qui n’a pas marché, il y a plusieurs paramètres. En sport de haut niveau, il n’y a pas de place pour l’amateurisme. Les exigences du sport de haut niveau n’ont rien à avoir avec le sport pour le bien-être et la santé ou le loisir. C’est pourquoi il n’est pas de la seule responsabilité de l’athlète, sa famille ou sa fédération mais plutôt de toutes les parties prenantes.
Quand une athlète de condition modeste a besoin de représenter son pays au plus haut niveau sportif avec un équipement sportif qui coûte environ 4 millions de francs CFA qu’elle ne peut pas avoir pour se préparer, aller s’amuser avec ses amis du même âge est mieux que se mettre sous des pressions inutiles. C’est son mauvais résultat sportif à Paris qui est la cause de sa disqualification.
Il lui fallait participer à plusieurs compétitions inscrites au programme de la World Archery après son titre de champion d’Afrique en 2019 au Maroc, que ce soit en Côte d’Ivoire, en Afrique, en Europe, en Asie, en Amérique…
Malheureusement, elle n’a pas eu cette opportunité de se frotter réellement au haut niveau et s’est retrouvée au dernier moment à Paris… Le résultat est là.
Par ailleurs, les conditions dans lesquelles les athlètes ont voyagé ont également une influence sur le résultat, elle a failli ne pas voyager avec son arc parce qu’elle a été surprise comme tous les membres de la délégation qu’elle ait eue droit qu’à un seul bagage en soute pour aller en compétition à Paris. Elle avait déjà enregistré ses effets personnels avant son équipement.

Le Tchad a obtenu son minima en organisant un Tournoi qu’il a inscrit au calendrier officiel de la World Archery, en Côte d’Ivoire, nous avions programmé le Grand Prix en avril qui devrait nous permettre de nous donner les moyens d’obtenir les minimas, la demande de subvention que nous avons faites au Ministère des Sports nous a été refusée par la Direction Générale des Sports qui nous demandait de lui présenter une lettre de la World Archery attestant qu’elle autorisait l’organisation du Grand Prix de Côte d’Ivoire. Si ce n’est pas du sabotage, comment peut-on demander à une fédération d’obtenir une autorisation de sa fédération internationale, l’autorisation d’une compétition qu’elle a déjà accepté de mettre sur son calendrier officielle en ligne ?

N’était-ce pas une incompréhension entre la tutelle et vous ?

Non, je ne pense pas !

Quel est l’état d’esprit des autres archers Ivoiriens et surtout de Diombo Marcelle qui, finalement ne foulera pas le sol de Tokyo ?

Nous avons de jeunes athlètes, la plus âgée a 25 ans et les autres ont à peine 18 ans. Je ne cesse de les encourager à regarder de l’avant car tout reste à venir. Ils doivent continuer à travailler et à croire en eux. Nous ferons ce pour quoi les clubs nous ont fait confiance pour leur permettre de réaliser leur rêve, être des champions. Diombo est jeune et elle a une marge de progression dans la discipline.

Si vous aviez un message à faire passer à la tutelle, ce serait lequel ?

Nous avons tellement de choses à dire à la tutelle…Je voudrais remercier très sincèrement Monsieur Le Ministre pour son oreille attentive et surtout pour le soutien particulier qu’il a apporté à l’athlète Diombo Esmei. J’aurais tellement voulu que l’athlète qu’il a tant soutenu, l’honore à Tokyo mais hélas… Nous prendrons l’engagement de travailler pour honorer la Côte d’Ivoire aux échéances à venir et surtout à Paris 2024.

Le Ministre Danho Paulin a fixé un objectif de 3 médailles au moins pour les 28 athlètes Ivoiriens qui seront aux JO. Quel commentaire ?

La Côte d’Ivoire a du potentiel dans le sport. Nous avons des sportifs de très bonne qualité. Nous pouvons faire mieux que les trois (3) médailles, j’y crois et je souhaite de tout cœur que nous remportons plus de médailles que prévues. L’avenir du tir à l’arc sera toujours radieux, nous continuerons à travailler avec acharnement pour garder la première place africaine de depuis 2012 et améliorer les résultats mondiaux et olympiques. Je crois en la Côte d’Ivoire et en ces jeunes et je sais que nous y arriverons.

Avec les difficultés des fédérations sportives et particulièrement des vôtres, justement jusqu’où comptez-vous arriver ?

Nous souhaitons aller plus loin malgré tout. Nous voulons continuer à travailler pour la Côte d’Ivoire sportive. Ce que nous souhaitons, c’est d’être traité avec respect et considération. Nous avons des restes à payer sur des préfinancements de compétitions internationales depuis 2013 et nous ne cessons d’adresser des correspondances à la Direction Générale des Sports mais nos courriers restent sans suite. Nous espérons que cette question fera l’objet d’échanges objectifs visant à sa résolution pour permettre à la fédération de prendre un nouvel élan. Tout se passe actuellement comme des gens qu’on n’aime pas et qu’on sabote pour les faire couler. Ça frise la mauvaise foi car il y a des solutions, des mécanismes existent bel et bien avec le contrôle financier pour résoudre ces questions, il faut juste de la volonté et c’est ce que nous ne voyons pas.

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