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Balayeuses de rues rackettent les passants

Elles concourent quotidiennement à l’assainissement et à la propreté de la ville d’Abidjan. Engagées par des entreprises privées ayant soumissionnées à  des appels d’offres, soit des collectivités territoriales, soit de l’Agence nationale de la salubrité urbaine ( Anassur), les balayeuses de rue sont visibles sur plusieurs grandes artères de la ville d’Abidjan.
Mais, au-delà de cette prestation au service de la propreté de la capitale économique ivoirienne. Mais, au-delà de cette prestation au service de la propreté de la ville d’Abidjan, ces  » braves dames » s’adonnent à une forme de mendicité déguisé qui frise au harcèlement des usagers de ces voies publiques qu’elles balaient. Et nombreux sont les Abidjanais qui ont été au moins une fois abordés par ces dames invoquant toujours le prétexte d’avoir soif pour soutirer des pièces d’argent aux uns et autres.
 » Mon fils, mon frère, j’ai soif », tel est généralement leur refrain pour quémander à longueur de journée les passants qui, pour la plupart leur donnent, 50 Fcfa, 100 Fcfa ou même 200 Fcfa. Rencontrée  à Adjamé, boulevard Nangui Abrougoua où elle exerce, l’une d’entre elles, contre une pièce de 200Fcfa, que nous lui avons donné pour créer la sympathie et le contact, nous a éclairé sur les raisons profondes de cette mendicité.
 » Je ne peux pas vous dire exactement mon salaire. D’ailleurs, on ne doit même pas appeler cela un salaire. C’est un intéressement et ce sont des miettes comparés aux risques énormes que nous encourons sur les voies publiques. Et donc, nous sommes souvent bien obligées de racketter ça et là les gens qui, pris de pitié pour nous, donnent des sommes allant de 25 Fcfa à 500 Fcfa. Nous arrondissons nos maigres salaires avec cela. La plupart d’entres nous sommes des femmes veuves ou seules. Moi, j’ai trois enfants à charges et mon époux est décédé lors de la crise post-électorale de 2010 », nous a confié Mme Coulibaly.A.
 Quant à Mohamed Sylla, exerçant au Black Market d’Adjamé, il dit ne pas savoir le nombre de fois où il a été abordé par ces dames prétextant avoir soif.  » Je ne sais plus combien de fois, elles m’ont abordé pour me dire qu’elles ont soif. Souvent, je n’ai pas de pièces, donc je ne donne rien. Mais, la plupart du temps, quand j’ai de la petite monnaies, je leur donne 50 Fcfa ou 100Fcfa tout en sachant que ce n’est vraiment pour acheter de l’eau. Mais, elles me font pitié. Car, elles sont des femmes d’un certains âge », a-t-il expliqué. Toutefois, ces balayeuses, bien qu’ayant terni l’image de leur corporation par ces actes de mendicité, ont toute leur place dans le rayonnement de la capitale économique ivoirienne.
L.BARRO
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