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Après la marche de jeudi, EDS maintient son mot d’ordre de ‘’reforme’’ de la CEI

Pr Georges Armand Alexis Ouégnin, président de la Plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS, proche de l’ex-président Laurent Gbagbo),  a réitéré, vendredi, son mot d’ordre de ‘’réforme’’ de la Commission électorale indépendante (CEI), après la marche ‘’pacifique’’ violemment réprimée, jeudi, par les forces de l’ordre faisant ‘’48 personnes interpellées dont 19 présentées au procureur’’, selon l’opposant ivoirien.

‘’Dans l’intérêt supérieur de notre pays, nous n’abandonnerons pas, nous irons jusqu’au bout, nous obtiendrons du pouvoir le Dialogue politique que nous réclamons  pour une réforme  consensuelle de la CEI, pour des élections transparentes, régulières, justes  gage d’une alternance démocratique et pacifique’’ a déclaré le président de EDS dans une conférence pour faire le bilan de la marche.

Selon Pr Ouégnin, contrairement, aux déclarations du gouvernement, ‘’les autorités étaient bien informées de notre marche pacifique pour réclamer la réforme de la CEI’’, expliquant que depuis  ‘’le lundi 19 mars, les autorités préfectorales et policières  ont été informées’’ par courriers ‘’déchargés le même jour au service courrier de la Préfecture d’Abidjan sous le numéro 395 ainsi qu’à la préfecture de police’’.

Pr Armand Ouégnin  a relaté qu’après plusieurs reports et une séance de travail avec ‘’la secrétaire générale de la préfecture d’Abidjan et le Préfet de police sans que les deux parties ne parviennent à s’accorder sur  le parcours de la marche et surtout le lieu de rassemblement’’, l’autorité préfectorale a demandé à la délégation de EDS  de ‘’rester à l’écoute et que les discussions se poursuivraient’’.

Lorsque le mercredi 21 mars, a poursuivi Pr Ouégnin, la secrétaire générale de la Préfecture a convié la délégation de EDS à une séance de travail à 18h, ‘’c’est pour la recevoir à 18h30 et se voir  remettre, à son grand étonnement, copie de l’arrêté N° 21/PA/ CAB portant + interdiction de la marche projetée par la Plateforme politique dénommée Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), le 22 mars 2018 de la Place des martyrs à la Place de la République+’’, a dénoncé le conférencier.

Selon lui, ‘’la remise de ce document qui n’a pu jouir d’un caractère de publicité et qui s’est faite en dehors des heures ouvrables, ne peut produire, de toute évidence, les effets escomptés en droit, dans la mesure où un arrêté, pour être applicable, doit avoir été publié par affichage dans les lieux destinés à cet effet, nonobstant toute notification à un destinataire comme la Direction de EDS’’.

‘’Le Gouvernement, au regard des dispositions de la Constitution, n’avait donc pas à interdire une manifestation démocratique, mais à la réglementer, sauf dans le cas d’une situation exceptionnelle dont la proclamation obéi à des procédures prescrites par notre Constitution. Ce qui n’était pas le cas’’, s’est-il insurgé dénonçant ‘’des actes illégaux auxquels le pouvoir est coutumier et qui montre bien sa nature dictatoriale’’.

La marche du 22 mars 2018  ‘’n’ a pu se tenir vu que les manifestants qui se dirigeaient tôt le matin vers la place des martyrs, lieu  de départ de la manifestation ont été violemment dispersés et réprimés par la police en toute illégalité’’, a encore dénoncé Pr Ouégnin qui a dénombré ‘’2 blessés à l’arme blanche, 48 personnes arrêtées en toute illégalité dont Jean Gervais Tchéidé, porte-parole de EDS présenté avec 18 autres militants devant le Parquet ce vendredi’’.

Pour le leader de EDS, ‘’ce qui s’est passé  jeudi et que le gouvernement tente de justifier, montre bien aux yeux de l’opinion nationale et internationale que la Côte d’Ivoire, sous le régime actuel est véritablement un Etat de non droit’’.

C’est pourquoi, a-t-il conclu EDS entend ‘’maintenir son mot d’ordre jusqu’à l’obtention par le dialogue et la négociation, la réforme de la CEI pour des élections justes et transparentes en Côte d’Ivoire gage d’une alternance démocratique et pacifique, préalable au développement  et à l’avenir lumineux et radieux de notre  pays’’, insistant que ‘’nous ne sommes pas concernés par les sénatoriales de samedi’’.

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