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UEMOA: lancement à Abidjan du 3è compartiment de la BRVM dédié aux PME

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a procédé mardi, à son siège d’Abidjan, au lancement officiel de son troisième compartiment dédié aux Petites et moyennes entreprises (PME) et  aux entreprises à fort potentiel de croissance de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) au cours d’une cérémonie présidée par le ministre ivoirien de l’économie et des finances, Adama Koné qui représentait le chef du gouvernement Amadou Gon Coulibaly.

Soulignant à cette occasion le bien-fondé de l’ouverture de ce nouveau compartiment qui devrait offrir aux PME un accès aux capitaux à long terme en vue d’accélérer leur croissance, M. Koné a révélé que celles-ci  forment plus de 90% du tissu économique de l’Afrique de l’ouest et contribuent à plus de 30% au produit intérieur brut dans de nombreux pays.

« S’il est vrai que le nombre de bourses des valeurs a augmenté ces dernières décennies sur notre continent,  il importe de reconnaître que le défi de l’accès des PME aux marchés boursiers reste une préoccupation commune à toutes les bourses africaines », a-t-il fait remarquer, affirmant de ce fait que « la création du 3è compartiment apportera effectivement des solutions au problème de financement des PME par les marchés financiers ».

Selon lui, l’ouverture de ce compartiment comporte des avantages aussi bien pour les PME, que  pour les États et la BRVM elle-même. « Pour les PME, ce compartiment permettra la diversification des sources de financement. En ce qui concerne la BRVM, il permettra d’accroître le nombre de ses sociétés cotées », a-t-il essentiellement expliqué assurant pour terminer,  les autorités boursières de l’engagement des autorités ivoiriennes à les accompagner dans l’atteinte des objectifs escomptés par le lancement de ce troisième compartiment.

Justifiant à son tour,  l’ouverture du nouveau compartiment,  le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounve, a indiqué que malgré les nombreuses avancées de son institution en 21 ans d’existence, notamment avec 45 entreprises cotées, le passage de la capitalisation boursière de 1 018,9 milliards de FCFA à 6 339,9 milliards de FCFA, le passage de la valeur journalière des transactions de 241 millions de FCFA en 1998 à 1,2 milliard de FCFA,  « les PME sont restées sur le quai alors qu’elles emploient environ 25% de la population active sous-régionale».

« Il est donc apparu plus que  nécessaire de les embarquer dans cette aventure boursière en leur offrant une fenêtre d’accès pour le financement de leurs investissements à long terme », a expliqué le directeur général de la BRVM.

« L’enjeu est de taille», dira-t-il estimant « qu’une nouvelle page s’ouvre» pour son institution avec l’ouverture de ce nouveau compartiment. « Il revient aux PME d’utiliser ce compartiment mieux que l’ont fait les grandes entreprises au cours de ces 21 années », a-t-il conseillé invitant entre autres,  ces entreprises à mobiliser des ressources à long terme,  à réduire leurs charges financières et  à renforcer leur visibilité et leur notoriété.

« Que ce 3è compartiment soit l’un des leviers de la transformation économique de notre sous-région », a souhaité M. Amenounve.

Après lui, le président du conseil d’administration de la BRVM, Pierre Goudiaby Atepa a quant à lui, dévoilé, les ambitions de l’institution boursière ouest-africaine.

Il a énuméré à cet effet plusieurs projets au nombre desquels,  la création d’un marché des ressources minières et l’implication de la diaspora au financement des économies de la sous-région.

Douze PME de la sous-région exerçant dans  les secteurs de l’agro-alimentaire, de  l’agriculture,  de la microfinance, des télécoms et du textile sont déjà pressenties pour intégrer ce compartiment.

Six conditions sont à remplir notamment par les PME désireuses d’intégrer ce troisième compartiment de la BRVM à savoir : être constitué sous forme de société anonyme, avoir des états financiers certifiés des deux exercices précédents, la demande d’admission, avoir un capital social d’au moins 100 millions de FCFA, avoir un flottant d’au moins 10% du capital  devant correspondre  à 500.000 titres au minimum, produire un plan d’affaires sur un horizon de trois ans et avoir signé un contrat avec listing sponsor.

« La bourse constitue un cadre idéal pour financer l’économie. Elle nous permettra de lever suffisamment des fonds pour supporter la croissance et nous offrira un cadre pour nous perfectionner», a dit au nom des 12 PME pressenties, M. Olivier Kouakou.

L.Barro

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