
Habitées par les ex-soldats de l’armée ivoirienne au lendemain de la crise post-électorale de 2011, les résidences universitaires d’Abobo 1 et 2 sont devenues depuis plus d’un an, le nouveau nid des drogués et autres Sans domicile fixe (SDF).
Murs défraîchis, bâtiments en ruine, tas d’immondices… C’est le triste décor que présentent les deux résidences universitaires d’Abobo, quartier populaire au nord de la capitale économique ivoirienne. A notre passage ce vendredi sur les lieux, notamment à la cité universitaire 2, des jeunes gens vont des va-et-vient incessants entre l’entrée principale et l’enceinte de la résidence.
Au fond, dans la cour sous un préau, un autre groupuscule joue au jeu de cartes entouré des tas d’ordures. « Depuis que les FRCI sont partis, ce sont des jeunes drogués qui fréquentent régulièrement la cité. C’est devenu un fumoir. Certains y passent même la nuit», confie un jeune gérant de cabine en face de la résidence.
Poursuivant, il explique que le décor insalubre à l’intérieur est imputable à certains riverains qui y déversent quotidiennement leurs ordures. C’est en juin 2015 que les autorités ivoiriennes ont intimé l’ordre aux soldats de vider ces édifices universitaires à l’effet de leur réhabilitation au bénéfice des étudiants.
Mais depuis lors, ce projet est resté sans suite d’où la prise en otage de ces résidences par les drogués et autres délinquants. Vivement que les autorités universitaires, notamment le Centre régional des œuvres universitaires d’Abidjan (CROU-A) en charge des résidences universitaires, se tourne vers ces lieux, autrefois fierté de ce quartier populaire au Nord d’Abidjan.
L.Barro