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Assises d’Abidjan/ Attaque de la gendarmerie d’Agban: un officier du GEB enfonce des coaccusés du commandant Abéhi

Le procès en assises de l’ex-patron du groupement de l’escadron blindé ( GEB) de la gendarmerie ivoirienne,  Jean-Noël Abéhi  et une dizaine de gendarmes et civils poursuivis pour « complot contre l’autorité de l’État et tentative d’attentat contre la sûreté de l’État »  pour une attaque perpétrée le 23 décembre 2012 contre la caserne de gendarmerie d’Agban à l’Est d’Abidjan, a repris mardi à la Cour d’assises d’Abidjan avec le témoignage de plusieurs gendarmes de ladite caserne dont le Commandant Obiénéré Ouattara,  chef d’unité au GEB.

Celui-ci dans son témoignage devant la Cour, a enfoncé plusieurs coaccusés du Commandant Abéhi dont le MDL-chef Yayo Daba,  un pilote d’engins blindés qui travaillait sous ses ordres au moment des faits.

« Après l’attaque du GEB, 23 personnes ont été arrêtées dont le MDL chef Yayo Daba Octave qui a été pris dans les toilettes de l’infirmerie. Interrogé par la brigade de recherche, le MDL Yayo a expliqué que l’attaque a été perpétrée pour dénoncer la cherté de la vie en Côte d’Ivoire et pour déstabiliser les institutions »,  a expliqué à la cour le Commandant Obiénéré auditionné en qualité de témoin dudit procès.

Le Commandant Obiénéré, se fondant sur des faits qui lui ont été rapportés après l’attaque,  a indiqué à la Cour que  l’accusé Yayo Daba  a introduit dans l’enceinte du camp de gendarmerie d’Agban le jour des faits,  des inconnus à l’effet de permettre à ceux-ci de « faire la connaissance des lieux» avant l’opération.

Après lui,  le MDL chef Bakayoko,  également en service au GEB au moment des faits, a,  dans son témoignage, incriminé les accusés Lorougnon Cyprien et Yayo Daba.

« J’étais de piquet le jour des faits avec le MDL Yayo et d’autres gendarmes. Mais ces derniers n’ont pas réagi lorsque des assaillants ont attaqué et séquestré l’adjudant Sangaré Daouda qui était l’un des nôtres alors qu’ils avaient les armes à leur portée », a-t-il fait savoir.

« Le MDL chef Yayo, pris après l’attaque dans les toilettes de l’infirmerie de la caserne,  a soutenu que les assaillants avaient pour objectif de changer l’ordre  institutionnel du pays», a accusé à son tour, un autre témoin, alors capitaine d’escadron au GEB au moment des faits.

Appelé à la barre par le président de la Cour,  Aboubacar Coulibaly,  le MDL-chef Yayo s’est inscrit en faux contre le témoignage de ses collègues notamment celui du commandant Obiénéré.
« Je réfute tout ce que le commandant Obiénéré vient de dire. Au moment des faits,  je n’étais même pas sur les lieux», a-t-il soutenu. Lundi,  rappelle-t-on,  l’ancien patron du GEB,  Jean-Noël Abéhi,  considéré comme l’un des principaux instigateurs de cette attaque, a nié en bloc son implication dans ladite tentative déstabilisation du régime du président Alassane Ouattara.

L.Barro

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