En dépit de la suspension du mot d’ordre de grève des fonctionnaires ivoiriens, plusieurs établissements scolaires publics sont restés fermés ce lundi dans la capitale économique ivoirienne. C’est le constat dans plusieurs communes d’Abidjan, notamment, à Yopougon, à Adjamé et à Cocody où écoliers et lycéens ont vidé les salles de classes et regagner leurs domiciles pour défaut d’enseignants.
C’est hier dimanche, tard dans la soirée, que Théodore Gnangnan Zadi, a déclaré sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI-service public), au nom des deux organisations syndicales des fonctionnaires ivoiriens ( plate-forme nationale des organisations professionnelles du secteur public et l’intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire), la suspension du mot d’ordre de grève qui devait à nouveau courir dès ce lundi pour cinq jours.
« Chers camarades, je voudrais, au nom de la plate-forme et l’IFCI, vous informer que les deux organisations ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève pour donner une chance aux discussions dès le mardi 24 janvier à 16h. Je vous invite à reprendre le travail dès ce lundi à 7h30 mn… Reprenez le travail pour que notre pays reprenne», avait invité, M. Gnangnan Zadi estimant que les négociations entamées entre les organisations syndicales et le gouvernement jeudi, vendredi et dimanche sont « l’expression de la volonté des autorités de maintenir la discussion».
Cet appel à la reprise du travail des leaders syndicaux a avait été diversement accueilli par les syndiqués. Notamment ceux de l’intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire. En effet, sur le compte Facebook officiel de l’organisation, pendant que certains exhortaient leurs camarades à la reprise du travail ce lundi conformément à l’invitation de leurs responsables, d’autres invitaient plutôt les fonctionnaires« à rester chez eux ce lundi».
Ces derniers, estiment que seule une Assemblée générale de leur faîtière peut appeler à la suspension du mot d’ordre de grève. Les fonctionnaires ivoiriens qui sont entrés en grève depuis le 09 janvier dernier se sont déjà accordés avec le gouvernement autour de trois points sur cinq inscrits sur leur plate-forme revendicative.
Les deux points n’ayant pas fait l’objet de compromis entre les deux parties sont le paiement des stocks des arriérés liés aux mesures actées par le gouvernement en 2009 qui s’élève à 249,6 milliards FCFA et la revalorisation indiciaire de 150 points pour les emplois ne bénéficiant pas d’une grille particulière qui s’élève à 21 milliards FCFA.
L.Barro