Société

Ouverture à Abidjan d’une rencontre de concertation sur la santé sexuelle et reproductive des jeunes

Les parties prenantes de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes (Ssraj) sont en conclave dans la capitale économique ivoirienne depuis ce mercredi 16 novembre.

Plus de 80 représentants des ministères, des associations de jeunesse, des instituts de formation des agents de santé, des partenaires financiers et des Ong sont réunis à Abidjan. Au cœur de ces assises qui se tiennent à l’Heden Golf Hôtel, la question de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes (Ssraj).  Durant les 2 jours que dureront leurs travaux, les participants feront l’état des lieux de la Ssraj et identifieront les bonnes pratiques à promouvoir en la matière pour une meilleure politique de santé de jeunes en Côte d’Ivoire.

Ouvrant le bal des allocutions de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, la Directrice Pays Engender Health Dr Eliane Dogoré s’est réjouie de la présence de toutes les parties prenantes de la Ssraj. « Ce n’est pas un problème du ministère de la santé, ni des partenaires au développement ou des partenaires techniques et financiers qui viennent appuyer. C’est le problème de toute la nation », a-t-elle affirmé.

Aussi, a-t-elle plaidé pour l’implication de toutes les forces vives dans l’atteinte de cet objectif. « Il faut que nous nous impliquions tous dans la santé de nos adolescents et jeunes », a exhorté Dr Eliane Dogoré.

Dr Koné Atioumounan, le Directeur général adjoint de l’Hygiène publique représentant de la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a, pour sa part, peint l’état des lieux de la Ssraj en Côte d’Ivoire. Selon lui, cette dernière est marquée par une prévalence élevée des IST/VIH/Sida et des grossesses non désirées.

Les chiffres des personnes atteintes du VIH chez les jeunes sont, en effet, peu flatteurs. Dans la tranche d’âge des 20 à 24 ans la prévalence est de 2,5%. On note une prédominance chez les filles avec 4,5%. 0,3% des garçons étant contaminés selon l’EIS 2005.

La plaie que constituent les grossesses en milieu scolaire n’a pas échappé à l’analyse du représentant de Raymonde Goudou Coffie, Ministre ivoirienne de la santé et de l’hygiène publique. Il a souligné que beaucoup d’efforts restent à accomplir malgré les progrès enregistrés depuis la mise en œuvre de la campagne « zéro grossesse à l’école » en 2012. La Côte d’Ivoire est, ainsi, passée de 5076 cas en 2012 à 3649 cas en 2015.

Dr Koné Atioumounan a achevé son allocution en remerciant les responsables des projets « Evidente to Action (E2A) » et « Agir pour la Planification Familiale (AgirPF) », les initiateurs de la rencontre de concertation sur la Ssraj. « Cet atelier qui constitue aussi un Cadre de partage d’expériences et d’acquisition d’outils va permettre au pays, d’accélérer l’opérationnalisation de ses programmes à l’endroit des adolescents et des jeunes », a-t-il conclu.

EngenderHealth accompagne le Ministère de la santé et de l’hygiène publique dans ses interventions pour l’amélioration de la santé de la reproduction des populations ivoiriennes depuis 2008. Cette organisation a ajouté le repositionnement de la planification familiale, à ses actions en 2014, avec l’appui financier de l’USAID Afrique de l’Ouest, dans le cadre du Projet AgirPF.

Franck Ettien

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