Roger Angouan Koffi, fondateur et président du Comité de l’homme le plus fort de Côte d’Ivoire (COHCI) est un érudit des sports de force qui estime que la force est ‘’une beauté et une qualité’’ qu’il faut mettre en exergue. Portrait.
Faire valoir ses biceps dans un concours, l’homme le plus fort est une compétition où la force physique est mise à rude épreuve. ‘’C’est cela la quintessence du concours de l’homme le plus fort de Côte d’Ivoire’’, explique Roger Angouan Koffi, le président-fondateur de ce concept en Côte d’Ivoire.
Près de la soixantaine, Roger Angouan Koffi qui a un passé d’arts martiaux, a créé ce comité en 2007.‘’C’est en 2004, après avoir vu les Américains venir organiser des compétitions en Afrique du Sud, au Zimbabwe que l’idée m’est venue de créer le concept en Côte d’Ivoire avec une adaptation à nos réalités, nos mœurs et nos traditions’’, raconte-t-il.
Pratiquant les sports de force comme l’haltérophilie ou le building depuis une quarantaine d’années, ‘’ l’idée de créer cette discipline, lancée aux Etats-Unis en 1977, dans mon pays a germé au fil du temps dans ma tête car je ne manquais pas de suivre les grands champions américains de cette discipline’’, relate M. Koffi.
‘’J’ai adopté cette philosophie car le sport de force est mon sport de prédilection’’, se convainc l’homme qui à ses ‘’meilleurs moments’’ est capable d’aller (soulever des poids) ‘’ jusqu’à 200 kg au coucher’’.
Selon lui, la force physique est un ‘’don’’ de Dieu. ‘’C’est ce qu’il y a de plus fondamental à la vie. On a besoin de force pour toutes les tâches, tous les gestes et tous les actes qu’on pose. La force a été avant l’intelligence, la beauté, le don le plus admiré. La force fait partie de la divinité que Dieu a cachée en nous’’, magnifie-t-il.
C’est pourquoi il a organisé, en 2013, la première édition du concours de l’homme le plus fort de Côte d’Ivoire qui a permis de dégager un champion sur la soixantaine de participants, en la personne de Patrick Okonkwo Adébayo dit Chaka Zulu qui a basculé ‘’un pneu de plus de 400kg’’, précise Roger Angouan Koffi.
La compétition, selon lui, comportait cinq épreuves aussi ‘’contraignantes les unes que les autres’’.
Il y avait ‘’la marche des Troyens’’ qui imposait aux concurrents de ‘’se déplacer sur 25 mètres, avec 2 charges de 100 kg dans chaque main et de venir basculer le plus loin possible un pneu de 415 kg, les cuisses de Jupiter et les Pierres de l’Atlas (Placer sur des futs des boules allant de 70 à 110 kg)’’, explique M. Koffi, ‘’friand’’ des mythologies grecques et romaines qu’il prend plaisir à ‘’baptiser les épreuves’’.
Cependant, Roger Angouan Koffi reconnait que la discipline est ‘’coûteuse’’. ‘’Il faut avoir du matériel pour atteindre le niveau dépassé par l’Occident. Il faut des compétences, des personnes dépositaires des techniques. J’ai essayé de commencer tant bien que mal à travers la 1ère édition’’, indique-t-il, se réjouissant, tout de même, de l’affluence de ‘’14. 000 personnes’’ qui ont suivi de ‘’bout en bout’’ cette édition.
Après donc la première édition qui a connu un ‘’succès’’, Roger Angouan Koffi s’active pour la deuxième édition dont les présélections auront lieu le 29 avril prochain avant ‘’la grande finale deux mois plus tard’’.
Une édition qu’il veut ‘’spectaculaire avec des épreuves encore plus difficiles’’ pour laquelle ‘’ je compte faire venir des champions internationaux en Côte d’Ivoire pour montrer que ce sport a ses lettres de noblesse’’, assure-t-il soulignant les démarches effectuées pour fédérer les pays de la sous-région où ce sport est pratiqué’’. Car, selon lui, la 1ère édition a fait des émules au Ghana et au Togo où ‘’ce concours a été lancé’’.
‘’Mon objectif est de dégager l’homme le plus fort d’Afrique pour aller à la conquête du monde où il y a des monstres de 2,20m’’, espère Roger Angouan Koffi.