Société

Santé: vers la mise en place d’un Centre africain pour le contrôle des maladies

Ce lundi, s’est ouvert, à l’auditorium de l’immeuble CCIA au Plateau, à l’initiative de la Banque africaine de développement (BAD) le Dialogue ministériel ouest-africain sur le renforcement de la sécurité sanitaire publique. En présence du premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, du ministre de la santé, Raymonde Goudou, du président de la BAD et de la directrice régionale pour l’Afrique de l’OMS, Dr M. Moeti

Le premier Ivoirien, Daniel Kablan Duncan a ouvert les travaux pour la mise sur pied d’un Centre africain pour le contrôle des maladies (CACM) au siège de la BAD à Abidjan. Non sans avoir félicité le président de la BAD pour cette initiative sanitaire. Ce centre aura pour objectif de permettre aux pays africains de surveiller, prévenir, contrôler et répondre efficacement et en temps voulu aux menaces épidémiques.

Car, pour le président Adesina « l’Afrique ne peut atteindre les ODD sans qu’on ait un bon système de santé ». Surtout que, dira-t-il, « nous sommes tous inquiets au sujet du virus Zika » après l’épidémie d’Ebola. « On ne peut pas se permettre de se retrouver dans la même situation qu’avec le virus Ebola », martèle-t-il avec insistance.

Prévue pour se tenir sur toute la journée de ce lundi 7 novembre 2016, cette rencontre entre ministres, administrateurs, partenaires financiers et techniques, etc. vise à la fois à plancher sur les dispositions techniques et la voie à suivre pour créer le CACM, mais aussi, elle est un plaidoyer auprès des pays africains pour plus d’investissement dans le domaine de la santé.

Puisqu’ainsi que l’ont démontré le Docteur Adesina et la directrice régionale pour l’Afrique de l’OMS, Dr M. Moeti, quand bien même, les taux pour certaines épidémies ont chuté, la situation sanitaire en Afrique reste « inquiétante ». Il y a seulement 4% de travailleurs dans le secteur de la santé en Afrique. Et à peine 9 pays du continent, selon Dr. M. Moeti,
répondent aux exigences internationales en termes de couverture sanitaire.
D’où son plaidoyer auprès des pays africains : « la solidarité
internationale est nécessaire, mais, il faut commencer avec les
investissements domestiques ».

Rappelons qu’en plus de l’épidémie du virus Ebola qui a fait plus de 11 000 morts, ce sont 105 événements sanitaires qui ont été recensés sur le continent en 2015. Et que pour combattre Ebola,  la BAD a contribué à  hauteur de 256 millions de dollars à travers 10 opérations.

Franck ETTIEN

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