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Jardin public du Plateau: Urinoir et dépotoir à ciel ouvert

Sans risque de se tromper la commune du Plateau, centre des affaires de la ville d’Abidjan, est la plus belle et la plus propre de la capitale économique ivoirienne. Lundi dernier, comme  depuis plus de cinq  ans, elle a  été illuminée  par les autorités ivoiriennes en prélude aux fêtes de fin d’année. Mais ce visage apparemment radieux et enchanteur du centre des affaires d’Abidjan, contraste avec le décor de certains de ses espaces verts. Notamment, le jardin public situé face au palais de justice. Cet espace vert, contrairement aux deux autres de la même commune, (situés à quelques encablures de l’hôtel du district d’Abidjan), présente un décor assez malpropre: sachets d’eaux, boîtes de conserve, mouchoirs, selles et bien d’autres ordures de divers types jonchent le sol.

Ajouté à  ce décor insalubre, l’espace est devenu un urinoir pour les personnes qui fréquentent ce jardin et même pour les usagers de la plupart des services administratifs aux alentours du jardin. Un   »djôsseur de nama » ( quelqu’un  qui gère un parking de fortune dans le jargon ivoirien) exerçant aux abords du palais de justice d’Abidjan,  tente de justifier  cet incivisme des populations.

« Il y a effectivement des toilettes publiques par ici et même à l’intérieur de ce jardin. Je ne sais pas ce qui pousse ceux qui sont de passage  à y pisser. Mais, pour nous, qui travaillons  ici toute la journée,nous n’a pas assez d’argent ou souvent pas de petite monnaie  pour payer à  chaque fois 50 fcfa et utiliser ces toilettes publiques. Donc, on se soulage ici», à justifié, Benogo.S.  Les efforts de la direction des parcs et jardins du district d’Abidjan, en charge de l’entretien de ces espaces verts et  qui donne par moment, des  »coups de râteau » pour assainir ces endroits, sont sapés par l’incivisme des populations.

Au-delà, des risques sanitaires sont également encourus par les populations qui fréquentent ce jardin public pour se détendre entre midi et deux. Pire, un commerce de nourriture y est même  installé. Au regard de son taux de fréquentation assez élevé et de la menace de santé publique, les populations, gagneraient à accompagner les autorités compétentes dans l’entretien de ces espaces qui ont, autrefois,  fait la fierté de la cité administrative d’Abidjan.

L.Barro

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