La haute direction de l’Intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (IFCI) s’est «insurgée» lundi, contre une grève annoncée des fonctionnaires ivoiriens allant du 08 au 12 mai prochain qualifiant les propagateurs de cette information de «personnes mal intentionnées».
« La haute direction de l’IFCI s’insurge contre cette manière irresponsable d’agir et rappelle que l’IFCI s’est résolument engagée dans un processus de négociation qui suit son cours», a informé un communiqué de cette faîtière de fonctionnaires parvenu à APA.
« L’IFCI s’en tient en l’état actuel desdites négociations et aux résolutions de l’Assemblée générale commune Intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’ivoire/Plate-forme des organisations professionnelles du secteur public du mercredi 03 mai 2017», poursuit le document paraphé par son porte-parole, Jean Yves Abonga.
A l’issue de cette Assemblée générale commune du 03 mai dernier avec la plate-forme des organisations professionnelles du secteur public présidée par Théodore Gnangnan Zadi, rappelle le communiqué, les deux faitières de fonctionnaires avaient entre autres « exprimé leur ferme engagement au paiement effectif en numéraire du stock des arriérés ».
Elles avaient également ‘’demandé au chef de l’État de ramener le délai de réception des conclusions des négociations sur le stock des arriérés au plus tard à la fin du mois de mai 2017…» comme pour dire qu’aucun mot d’ordre de grève n’avait sanctionné ce conclave.
Le paiement du stock des arriérés lié aux mesures actées par le gouvernement en 2009 et estimé à 249,6 milliards FCFA, pomme de discorde entre le gouvernement ivoirien et les fonctionnaires, avait été au cœur des revendications des organisations syndicales lors de la célébration de la fête du travail le 1er mai dernier.
Le chef de l’État, Alassane Ouattara avait indiqué à cette occasion que les « discussions se poursuivent avec les organisations syndicales» souhaitant que les conclusions de ces pourparlers au sujet dudit stock des arriérés lui soient remises au plus tard fin juillet 2017. « J’ai demandé que nous fassions un point rigoureux sur cette question. Car, il est important qu’elle soit clarifiée», avait ajouté Alassane Ouattara, très favorable à une «trêve sociale».