Art et CultureNon classé

Média/Marceline Gneproust reçoit le prix panafricain Efua Dorkenoo

Marceline Gneproust, Journaliste au quotidien pro-gouvernemental Fraternité est la lauréate du prix panafricain Efua Dorkenoo 2015. La cérémonie de remise a eu lieu, Mardi, dans les locaux du Fonds des Unions Unies pour la population à Abidjan (Unfpa) sis au II plateaux.

Cette distinction vient couronner la journaliste pour son reportage réalisé sur les Mutilations génitales féminines (Mgf) au nord de la Côte d’Ivoire. Paru dans Fraternité Matin, en Décembre 2015, le reportage intitulé «Excision/Ces blessures qui ne cicatrisent jamais», l’a mise en compétition avec plus de quatre vingt-dix journalistes venant de vingt pays africains.

Dans ce dossier, elle avait pris la plume contre le phénomène interdit en Côte d’Ivoire depuis 1998. Et dix huit ans après, les statistiques sont toujours  expressives, car selon l’enquête de la démographie et de santé 2011-2012, la prévenance de la pratique se situe à 38%. Pour Saidou kaboré, le représentant par intérim d’Unfpa-Côte d’Ivoire, c’est le fruit d’un sacrifice consenti pour le bien-être des femmes.

«Je me réjouis de la présente cérémonie qui marque les efforts exceptionnels des journalistes africains pour des reportages sur les mgf. Et ce prix qui est décerné à Mme Gneproust, reporter africaine et ivoirienne en particulier, témoigne de l’esprit d’innovation et d’engagement dont elle fait preuve», l’a-t-il félicité.

Selon lui, on dénombre deux cent millions de filles et de femmes vivantes, ayant subi cette pratique dans le monde. Aussi, invite-t-il les journalistes à emboiter le pas à la lauréate en vue d’éradiquer le phénomène. Après avoir remercié les initiateurs du prix, Marceline Gneproust estime que la phase de la sensibilisation sur les mutilations génitales  féminine est révolue.

Pour la superbe Ebony presse 2012 (Prix recomposant le meilleur Journaliste ivoirien), il faut passer au châtiment. «Il y a encore des hésitations au niveau des autorités ivoiriennes à passer véritablement à la phase de la répression. Je demande aux Ong de s’impliquer davantage, car la pratique se fait depuis la naissance», a-t-elle laissé entendre.

Il faut rappeler que le prix panafricain Efua Dorkenoo a été lancé en 2014 par le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon. Portant le nom de la militante ghanéenne Efua Dorkenoo, il a pour objectif de sensibiliser aux Mutilations génitales féminines (Mgf). Par ricochet, protéger la santé et les droits fondamentaux des filles et des femmes.

Moulouk’ Souleymane

Commentaires (Facebook)

Articles Liés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page