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Reprise du procès de Gbagbo avec la plaidoirie de son conseil pour son acquittement

Après plus d’un mois de suspension, le procès conjoint de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a repris lundi devant la Cour pénale internationale ( CPI) où la parole a été donnée à son conseil qui a plaidé pour son acquittement.

« Pour la justice, source de paix et de réconciliation, il vous revient, M. le président, d’épurer les caricatures de l’accusation pour arriver à la vérité. Les populations ivoiriennes vous font confiance et ont le regard tourné vers vous», a plaidé auprès de la Cour, Me Marie Agathe Baroan l’une des avocates de l’ex-président ivoirien.

« Le procureur refuse de perdre ses illusions. Il interprète mal ses éléments de preuve. Le procureur ne peut rester dans cette obscurité sans porter préjudice à la justice internationale. Le procureur n’a fait que construire sur du sable mouvant», a estimé Me Baroan, ajoutant que son client « a toujours été respectueux de la légalité ».

Auparavant, elle a tenté dans une longue démonstration de déconstruire la thèse de l’accusation. « Le procureur a présenté la crise ivoirienne de 2011 dans une approche théorique. Sa thèse est une perception faussée dès le départ », a affirmé l’avocate, soulignant que l’argumentaire du procureur « est une thèse sans substance ne reposant sur rien ».

C’est le 03 octobre dernier que le procès de M. Gbagbo a été suspendu à la demande de ses avocats seulement deux jours après sa reprise, soit le 1er octobre 2018.

L’ex-président ivoirien et son ancien ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé sont poursuivis devant la CPI pour quatre chefs de crimes contre l’humanité ( meurtre, viol, autres actes inhumains, tentative de meurtre et persécution) commis pendant la crise postélectorale ivoirienne de décembre 2010 à avril 2011 qui a fait officiellement 3000 morts.

Laurent Gbagbo, âgé de 73 ans est détenu au pénitencier de la Haye depuis novembre 2011 tandis que son coaccusé y séjourne depuis mars 2014.

Les affaires à l’encontre des deux hommes ont été jointes le 11 mars 2015. Le procès s’est ouvert le 28 janvier 2016 et les deux détenus ont tous les deux plaidé non coupable. La présentation des preuves du procureur à l’encontre de M. Gbagbo et de son ex-ministre de la jeunesse a duré presque deux ans avec l’audition de plus de 80 témoins à charge.

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